AMI - «Notre département accentue son action, en application des orientations du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, sur ses principales tâches, parmi lesquelles figure la création d’un environnement propice à l’investissement, et qui garantit à la fois le développement du pays et la préservation des investisseurs.
L’investissement extérieur est essentiel pour l’exploitation des gisements miniers, en particulier, et le développement économique du pays, d’une manière générale. Le pays doit mettre en œuvre les opportunités qui existent pour drainer davantage d’investissement et accélérer la croissance économique».
C’est ce qu’a déclaré, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, lundi soir, devant les députés, réunis en plénière, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée nationale.
La séance a été consacrée à une question orale adressée au ministre par le député Mohamed Yahya Taleb Ahmed Ould Deïdda, au sujet du rôle central que le ministère peut jouer dans le développement économique du pays et sa capacité de l’exercer.
Le député Deidda a appelé le département à la mise en œuvre d’un plan de formation des jeunes sur les professions porteuses, tout comme il s’est interrogé sur le rôle que le ministère peut jouer si les sociétés opérant dans les secteurs du département manquaient aux obligations découlant des accords qui les lient à l’État.
Il a, enfin, demandé au ministre des éclaircissements sur les contours de l’accord signé avec la société Tasiast, et ce que prévoit la licence 2229 C en matière d’avantages et de conditions d’exploitation.
Le ministre a répondu que le gouvernement s’attèle à créer des conditions favorables au renforcement de l’investissement et à l’établissement d’un climat des affaires incitatif. Il a rappelé qu’en termes d’indicateurs du climat des affaires, le pays occupe, malheureusement, le 152e rang mondial, sur 190 pays, selon le classement coordonné par la Banque mondiale. «Il s’agit d’un fait que le gouvernement actuel œuvre à y remédier».
Au plan stratégique, M. Mohamed Saleh a réitéré que le gouvernement est à pied d’ouvre pour l’élaboration, pour la première fois, d’une stratégie minière, inspirée du programme du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
«Cette stratégie vise à renforcer la confiance et les capacités concurrentielles du secteur, grâce à un cadre juridique attractif, l’amélioration de l’incidence économique des activités minières, le développement des infrastructures de soutien du secteur minier, et la consécration de la contribution du département dans les domaines de la protection de l’environnement et la prospérité sociale»,
Le ministre a ajouté que la réalisation de la nouvelle stratégie est actuellement à un stade très avancé, et qu’elle a fait, l’année dernière, l’objet de concertations avec les parties concernées dans le pays.
Parlant de l’attribution de licences de prospection, le ministre a précisé qu’elle doit être obligatoirement révisée. «Elle était attribuée facilement, et sans conditions préalables.
Le ministère a sous la main un stock de 70 demandes de permis, et 18 au stade de renouvellement. Nous avons arrêté l’attribution de licences, depuis quelques mois, et nous sommes dans la phase de mise en place de nouveaux critères plus transparents, sur la base de la connaissances des usagers et de leurs capacités techniques et financières pour l’accomplissement des travaux de prospection».
Au sujet du contrôle et du suivi de la production des sociétés opérant dans le pays, le ministre a déclaré avoir chargé une direction de son département de cette tâche et qu’elle travaille en coordination avec les ministères des Finances et de l’Emploi pour assurer un contrôle rigoureux de la production.
Il a ajouté que cette structure assiste à l’ouverture de la chambre d’or, assiste à l’examen de son poids, et au processus de transfert jusqu’à l’aéroport de Nouakchott.
«Le ministère est actuellement en négociation avec la société Kinross pour trouver des solutions à certains problèmes posés. La société est favorable, et avait de son propre gré augmenté la taxe versée à l’État, qui est passé de 3% à 6,5%, ce qui permis au pays de bénéficier de 20 millions de dollars au cours de ces six derniers mois», a conclu le ministre du Pétrole.