En dépit d’intenses efforts que mène la délégation régionale du ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme pour pallier toute forme de spéculation sur les prix des produits alimentaires de première nécessité, les consommateurs déplorent la montée injustifiée des prix de ces produits, pourtant disponibles en grande quantité.
Pour donner davantage de précisions sur la situation des marchés de la capitale du Tiris-Zemmour, le correspondant régional de l’AMI a effectué un entretien avec le délégué du ministère du Commerce, sur les actions conduites par la délégation régionale.
M. Souvi a précisé dans cet entretien que des brigades de sa délégation sillonnent quotidiennement les marchés de la ville pour empêcher toute tentative de spéculation et saisir les produits périmés.
« Nous sommes intransigeants face à toutes violation de la loi. L’année passée nous avons saisi et détruit plus de dix tonnes de produits alimentaires périmés, en présence des autorités administratives. Nos stocks sont actuellement de huit tonnes de produits alimentaires dépassant la date de péremption, et qui sont en attente d’incinération ».
Le délégué a déclaré que ses services disposent d’un numéro vert pour recueillir plaintes des citoyens qui sont traitées avec diligence, et suivant les procédures en vigueur.
Abordant la situation des marchés, le délégué a indiqué que les marchés sont suffisamment alimentés en produits alimentaires que les prix sont relativement bas comparativement à ceux observés à Nouakchott.
Il a ajouté que l’accroissement du nombre d’habitants généré par l’arrivée des orpailleurs et la fermeture des frontières nord des walayas influent sur les tarifs ; d’autant que la ville de Zouerate était alimentée à 50% des marchandises en provenance du nord.
Pour sa part, le président de la fédération de commerce, M. Sid’ Ahmed Ould Sidaty, a précisé que les marchés ne souffrent d’aucun déficit en produits essentiels, attribuant la hausse des prix à l’impact du renchérissement du coût des produits sur le marché de Nouakchott.
Les consommateurs déplorent la hausse des prix des produits de première nécessité ; hausse qu’ils considèrent injustifiée.
Ils estiment que la situation peut être réglée par la réouverture des centres frontaliers de passage et la suppression des taxes et droits des douanes sur les produits destinés à la consommation.