L’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation des filles (AMPEF) présidée par Salimata Sy a organisé du 26 au 27 janvier un séminaire sur la couverture des questions liées au discours de la haine, de la violence et à la prévention de l’intolérance auquel a participé plus d’une dizaine de journalistes et bloggeurs.
Comment assurer une bonne couverture des questions liées au discours de la haine; à la violence et à l'intolérance? Quels sujets faut-il éviter et pourquoi ? Sur quelles sources faut-il se baser ? Comment concilier le devoir d'informer et celui de préserver la paix civile et la coexistence pacifique ? Le séminaire qui entre dans le cadre du projet de l’AMPEF intitulé «Initiative Jeunes pour la Formation et l’Information sur l’inclusion, la cohésion sociale et le développement local» a permis d’apporter des réponses à ces questions.
Le formateur Imam Sarr a passé en revue les caractéristiques de l’information ; les concepts et responsabilité de la presse dans leur expression ; les spécificités de la loi en Mauritanie notamment la loi n°2010-035 du 21/07/2010 qui dans son article 1, alinéa 2 dispose : « Tous les citoyens doivent œuvrer conformément à l’esprit de la Loi, chacun selon ses dispositions, à contribuer à garantir à la société le droit : à vivre dans la paix, la sécurité et la quiétude, loin de tout ce qui est de nature à porter atteinte à sa stabilité ou à déstabiliser ses institutions ; à rejeter toute forme de dérive, violence, fanatisme, ségrégation raciale et terrorisme qui menacent la paix et la stabilité de la société ».
Il s’est appesanti en particulier sur l’article 3 de la loi sur la liberté de la presse qui stipule que : « le journaliste a le droit d’accéder aux sources d’information, le devoir et le droit de protéger ses sources en toute circonstance, sauf dans les cas prévus par la loi pour les besoins de la lutte contre les crimes et délits, en particulier les atteintes à la sureté de l’Etat et le terrorisme...».
«Initiative Jeunes pour la Formation et l’Information sur l’inclusion, la cohésion sociale et le développement local» a été lancé le 23 octobre dernier sur financement du Programme d’appui à la résilience et la cohésion culturelle et sociale en Mauritanie (CORIM) qui est placé sous la tutelle du ministère des Affaires islamiques et de l'Enseignement originel.
Il vise à la formation de 30 leaders communautaires et élus (Conseillers municipaux, Jeunes et femmes issus des OCB), le renforcement de capacités de 15 acteurs des médias (journalistes et blogueurs) pour le traitement de l’information liée aux questions relatives à la violence et l’intolérance ; la réalisation d’un guide de sensibilisation sur la non violence et la cohésion sociale ; les formations aux métiers qualifiants de courte durée au profit de 45 jeunes et femmes (les AGR ; l’organisation d’un colloque et des manifestations sportives et culturelles intercommunaux et la mise en place d’un comité de veille, de suivi pour capitaliser les résultats du projet.