La Campagne annuelle d’activisme contre les violences basées sur le genre bat son plein, partout dans le monde. Démarré le 25 novembre dernier, sous le thème : « Tous UNiS » 2020, elle se poursuivra jusqu'au 10 décembre 2020. Dans cette allure, l’ONG MAURISANTE a saisi l’occasion pour dérouler un exposé bien présenté par la coordinatrice du projet Lalla Fall, samedi dernier dans leurs locaux.
Ainsi tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée, ont été passés au peigne fin.
Et, selon António Guterres, Secrétaire général de l'ONU ‘’La violence sexuelle contre les femmes et les filles prend ses racines dans des siècles de domination masculine. N’oublions pas que, fondamentalement, les inégalités entre les genres qui sous-tendent la culture du viol sont un déséquilibre des pouvoirs’’.
1 femme sur 3 dans le monde subi des violences
Et, selon des statiques de l’UNICEF, 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime.
Tandis que seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé, selon les mêmes relevés.
Mariages précoces et mutilation génitale
Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur majorité et plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine. En 2017, une femme sur deux est tuée dans le monde, assassinée par son partenaire ou sa famille. Tandis que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
Il est à noter que 71 % de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles et trois quarts d'entre elles sont exploitées sexuellement.
C’est ainsi que le 11 mars 2020, l’OMS qualifiait l’épidémie de la Covid-19 de pandémie mondiale et les principaux facteurs de VBG (Violences Basées sur le Genre) sont exacerbés par la pandémie, par les pénuries de nourriture, le chômage, l’insécurité économique, la fermeture des écoles, les flux migratoires massifs et la menace de troubles civils. Mais également, le Confinement et la quarantaine négativement influé sur la santé mentale, et augmenté les conflits familiaux et ont ainsi empêché les survivantes aux violences d’accéder au soutien dont elles ont besoin,
Réponse du SYSTÈME ONUSIEN face à la hausse des taux de violence à l’égard des femmes et des filles
En Avril 2020, le Secrétaire général de l’ONU a demandé à tous les gouvernements de placer la prévention et la réparation des actes de violence à l’encontre des femmes et des files au cœur de leurs plans de réponse nationale face à la Covid-19. 146 États membres et observateurs ont exprimé dans une déclaration leur soutien appuyé à cette demande. Ceci dans le but de financer de façon souple les organisations de défense des droits des femmes et reconnaître leur rôle de premiers intervenants, tout en soutenant les services sociaux pour mieux s’occuper des survivantes de la violence et de veiller à ce que les services destinés aux survivantes de la violence soient considérés comme indispensables.
D’autres mesures qui consistent à accorder une haute importance aux mesures prises par la police et la justice sont également requises.
- Mise en place des mesures préventives.
- Ne collecter que les données: nécessaires et qui respectent l’éthique et la sécurité
- Promouvoir la tolérance zéro en matière de VBG dans toutes les sphères de la société
- Honorer et reconnaître les mouvements de femmes et leur leadership.
- « Ne laisser personne pour compte »
- Axée sur les survivantes : adopter une approche respectueuse et « sans préjudice » au moment de raconter à d’autres les témoignages des survivantes,
- Multisectoriel : chaque membre de la société a un rôle important à jouer dans l’élimination des VBG.
- Transformateur : encourager un examen critique des rôles, des politiques et des pratiques basés sur le genre
- Amplifier les messages des jeunes féministes.
Ainsi, la couleur orange reste un outil fondamental d’unification de toutes les activités.
En conclusion : « Ensemble, nous pouvons et nous devons éradiquer la violence où qu’elle soit, des zones de guerre aux domiciles individuels, et ce au moment même où nous devons lutter contre la Covid19 », selon António Guterres Secrétaire Général de l’ONU.