Le scandale dévoilé par le camerounais Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain (PAP) n’a pas fini de faire des vagues au sein de cette institution continentale.
Dans un courrier transmis aux ministres des AE africains, le président du PAP déplore la tentative d’instrumentalisation de l’institution par l’algérien Jamal Bouras, 3ème vice-président, épinglé pour «manœuvres illégales ». L’algérien est notamment accusé d’user de tous les moyens non orthodoxes pour porter préjudice au royaume du Maroc pendant qu’il assurait l’intérim de la présidence du PAP.
Le Parlement panafricain est l'assemblée consultative de l'Union africaine, mise en place en 2004 et son siège est en Afrique du Sud.
La situation délétère que traverse aujourd’hui le PAP avec l’ingérence du vice-président algérien appelle la convocation d’une session extraordinaire pour sortir le PAP de l’ornière en rétablissant la légalité et l’ordre pour le bon fonctionnement de l’institution législative panafricaine. Ce serait également l’occasion pour mettre les gardes-fous afin d’exorciser à jamais de telles pratiques antidémocratiques et ainsi promouvoir les attributions du PAP
en ce qui concerne « le respect des droits de l’homme et la consolidation des institutions et principes démocratiques, la bonne gouvernance, la transparence et l’état de droit au sein des organes de l’Union, les communautés économiques régionales (CER) et les États membres ».
C’est à l’aune de cette considération que le PAP pourrait aspirer à « l’objectif (....) que le Parlement ait les pleins pouvoirs législatifs et que les représentants soient élus au suffrage universel direct ».
De quoi mettre hors d’état de nuire à la cohésion panafricaine, les tentatives de manipulation d’une institution panafricaine commune au nom d’ambitions partisanes.