RFI Afrique - Les partis politiques de la majorité et de l’opposition représentés au Parlement se disent inquiets par la reprise des hostilités près des frontières nord du pays entre le Maroc et le Front Polisario.
Les indépendantistes avaient coupé, il y a trois semaines, l’unique point de passage entre la Mauritanie et le Maroc. Le royaume dit avoir lancé une opération pour rouvrir le point de passage de Guerguerat situé à 55 km au nord de Nouadhibou.
La reprise des affrontements entre le Front Polisario et le Maroc préoccupe la classe politique mauritanienne et plus particulièrement le parti au pouvoir. Son secrétaire général invite les parties en conflit à l’arrêt des hostilités pour préserver la paix dans la région.
« Nous, au niveau de l’UPR, tenant compte un peu de notre proximité avec les citoyens des deux partis en conflit, on observe avec beaucoup d’inquiétude et beaucoup d’attention ce qui se passe et nous pensons que la sagesse va l’emporter », espère Fall Nguissaly.
Appel à l’UA et à l’ONU
Dans les rangs de l’opposition parlementaire, Lo Gourmo, le vice-président de l’Union des forces de progrès (UFP), appelle à une intervention urgente de l’Union africaine et de l’ONU pour un retour rapide au cessez-le-feu. « Il est temps que les organisations internationales, l’ONU en particulier et l’Union africaine prennent leurs responsabilités, et qu’il y ait une reprise immédiate des pourparlers pour que la solution soit trouvée. »
Depuis 2006, la Mauritanie importe des centaines de milliers de tonnes de fruits et légumes du Maroc. L’occupation par le Front Polisario du point de passage de Guerguerat a entrainé l’arrêt de ces importations et une flambée sans précédent des prix sur les marchés. Le trafic routier a repris, mais la Mauritanie privilégie, pour l’heure, la voie maritime pour s’approvisionner.
Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour Salem