Ministre des Affaire islamiques de 2003 à 2005 ; cantonné dans une carrière d’ambassadeur plénipotentiaire de 2005 à 2018, Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Boya est revenu au gouvernement suite au remaniement ministériel opéré en août dernier en Mauritanie pour occuper le poste de ministre de la Justice.
A ce titre il devra prendre en charge l’élaboration et la mise en œuvre de la politique judiciaire ainsi que l’administration de la justice ; l’élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires concernant le droit civil, le droit pénal, le droit commercial et l’organisation judiciaire et le concours à l’élaboration des projets de textes de droit public et constitutionnel ; la surveillance de l’application des peines, l’instruction des demandes de libération conditionnelle et les recours en grâce……
Une mission d’autant plus ardue qu’en Mauritanie l’indépendance de la justice reste encore un vœu pieux. Mais si on lui laisse les coudées franches l’intéressé pourrait réussir dans sa mission. En tous cas il semble avoir le pedigree d’un bon ministre de justice.
Fils de l’ancien vice-président de l’Union internationale des Oulémas musulmans en l’occurrence l’éminent Cheikh et Erudit Abdallahi Ould Boya, Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Boy, 59 ans, historien de formation a enseigné à l’Université de Nouakchott de 2000 à 2003 avant d’être nommé ministre des Affaires islamiques, poste qu’il quitte en 2005 pour entamer une longue carrière d’ambassadeur plénipotentiaire.
De 2005 à 2010, il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République islamique de Mauritanie en Arabie Saoudite.
De 2010 à 2015, il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Mauritanie au Royaume d’Espagne.
De 2015 à 2018, il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RIM en Tunisie.
Et enfin 2018 jusqu’à sa nomination en aout 2020 comme ministre de la Justice il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Islamique de Mauritanie au Sultanat d’Oman. Il aurait été choisi pour sa rectitude pour diriger le département de la justice. Rester à savoir si cette rectitude va dépeindre sur le département de la justice qui en a réellement besoin.