Au cours d’une soirée électorale, organisée, au palais des congrès, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le canddidat Ghazwani s’est déclaré vainqueur du scrutin du 22 juin 2019, devançant ainsi la CENI, organe chargé de l’organsiation de la compulation et de la proclamation des résultats.
Cette déclaration intervient au terme de la compulation de 80% des bureaux de vote. Selon des chiffres non encore officiels mis sur les réseaux sociaux, le dauphin d’Ould Abdel Aziz remporterait la scrutin avec près de 55 %. Une douche froide pour les candidats, leurs supporters et les observateurs.
Mais, même s’il ne fait l’ombre d’aucun doute que le candidat du pouvoir dispose de tous les atouts pour gagner, il aurait fallu quand même, pour le respect de la CENI, laquelle est accusée de « partialité », attendre que cellec-i annonce officiellement ces résultats.
On attend sa déclaration offcielle, ce dimanche matin. La sortie du candidat Ghazwani ne la met certainement pas à l’aise. Dans un communiqué de l'institution en date de ce 23 juin, le président de la CENI demande aux candidats d'attendre la publication des résultats officiels, dans le calme, la sérénité et du respect des institutions (CENI et Conseil Constitutionnel).
Cette sortie prématurée du candidat du pouvoir vient mettre de l’eau dans le moulin de l’opposition ayant accusé, depuis bien longtemps le pouvoir de préparer un holdup électoral pour faire passer son candidat. Les candidats feront connaître, ce 23 juin, leur position et leur stratégie de riposte. Vont-ils reconnaître les résultats ?
Enfin, parmi les premiers enseignements qu’on peut tirer de ce scrutin, on retient un fort vote de protestation ou disons identitaire en faveur du candidat de la CVE dans le sud du pays et dans les grandes villes et de Biram Dah Abeid.
Le Calame