Conjointement organisé par l’Université de Nouakchott Al Asriya (UNA) et le Groupe de Recherche sur l’Entrepreneuriat en Afrique ( GREA), le premier colloque sur l’Entrepreneuriat féminin s’est tenu à Nouakchott, du 11 au 13 avril 2019 sous un thème central évocateur. «Entre bricolage et survie, quels modèles économiques pour l’entrepreneuriat féminin au Maghreb et au Sahel : Bilans, enjeux et perspectives»
La rencontre scientifique à laquelle ont pris part d’éminents professeurs et chercheurs provenant des différents pays a traité des modèles économiques des pratiques entrepreneuriales féminines dans le contexte africain, des pratiques entrepreneuriales informelles, du financement des femmes entrepreneurs, de l’entrepreneuriat féminin et de l’inclusion sociale.
Ouvrant le colloque, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, Dr. Sidi Ould Salem, a précisé que la thématique du colloque cadre parfaitement avec les orientations du Président Mohamed Ould Abdel Aziz en matière de promotion de la femme, de développement de l’innovation et de la recherche scientifique.
Il a ajouté que les femmes en Afrique en général et plus particulièrement au Maghreb et au Sahel jouent un rôle determinant dans la vie économique et sociale.
Abordant le cas de la Mauritanie, le ministre a souligné qu’au plan politique, la participation à la vie publique a été renforcée notamment par la ratification des principaux instruments internationaux relatifs aux droits de la femme et par la mise en œuvre d’une politique de quota pour les postes électifs.
S’agissant du domaine économique, le ministre a précisé que la politique nationale de promotion féminine, mise en œuvre par le gouvernement du Premier ministre, Mohamed Salem Ould Béchir, explique sans doute la forte présence des femmes dans tous les secteurs de l’économie.
Le ministre a enfin exhorté les participants, issus de onze pays, à réfléchir aux questions qui interpellent les décideurs politiques, telles que les contraintes au développement de l’entrepreneuriat féminin et les stratégies de développement idoines à mettre en œuvre pour l’autonomisation et l’émancipation économique des femmes.
Pour sa part, le président de l’Université Nouakchott Al Aasriya, professeur Ahmed Haouba, a souligné que la recherche scientifique, l’innovation et l’entreprenariat constituent un axe fondamental du plan stratégique de de l’Université Nouakchott Al Aasriya et que son institution apporte le soutien à cette importante manifestation à laquelle ont participé d’éminents professeurs et chercheurs d’Algérie, du Cameroun, du Canada, de la Ccôte d’Ivoire, d’Éthiopie, de la France, du Mali, du Maroc, du Sénégal et du Togo.
Il a enfin remercié les organisateurs et toutes les structures qui ont participé au financement de cette manifestation scientifique.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des ministres du commerce, de l’industrie et du tourisme et des affaires sociales, de l’enfance et de la famille et des responsables des établissements d’enseignement supérieur et académique en Mauritanie.
Ce colloque a permis de repérer et d’analyser un ensemble de facteurs influençant de manière positive ou négative le développement de l’entrepreneuriat dans les pays du Maghreb et du Sahel.
Ce sont des facteurs généraux relevant de la sphère politique, administrative et judicaire, de l’éducation, de l’environnement économique et social. Bien évidemment au niveau de chaque pays, il a été approfondi en tenant compte de ses spécificités relevant de son histoire, de sa culture propre, de considérations géographiques et climatiques.
Des demandes se font jour pour que sur la base des échanges avec des adaptations locales, s’ouvre dans chaque pays des d’assises de l’entrepreneuriat.
Parmi les recommandations du forum pour faciliter l’entrepreunariat féminin , figure une demande de simplification fiscale, la réforme de l’environnement financier, la création de fonds de garantie pour faciliter l’accès au crédit et la généralisation du micro-crédit.
Un système bancaire dynamique et concurrentiel, capable d’accompagner les créateurs d’entreprises et des structures de financement spécialisées et dédiées aux PME, devrait faciliter les objectifs visés.