Les pourparlers entre Exxon Mobil et l'Algérie pour la mise en valeur du gisement gazier d’Ahnet sont au point mort. Des sources proches du dossier l’ont rapporté à Reuters ce matin, indiquant qu’il s’agit des premières retombées économiques des manifestations anti-gouvernementales qui ont duré presqu’un mois.
Les négociations concernant ce gisement ont démarré il y a quelques mois et s’inscrivaient dans les efforts d’approfondissement des liens entre la société américaine et la société publique algérienne des hydrocarbures, Sonatrach.
Comme l’indique Reuters, les responsables des deux compagnies se sont rencontrés à Irving, au Texas la semaine dernière, pour poursuivre les négociations afin de planifier le développement du site, mais la partie américaine a choisi de suspendre les pourparlers temporairement. Elle aurait, selon notre source, justifié cette décision par la vague de protestations au sujet du pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, sans en dire plus.
Un revers de plus pour la Sonatrach qui cherche depuis plusieurs années à attirer des investissements sur ce périmètre. Le bassin d’Ahnet regorge d’un important potentiel en gaz de schiste et plusieurs puits pilotes y ont déjà été forés.
L’Algérie a un potentiel de schiste de 22 Tcf, le troisième plus important du monde. Une niche capitale pour la Sonatrach qui envisage de devenir la cinquième plus grande société énergétique du monde d’ici à 2030.
Olivier de Souza agenceecofin