Les victimes de Cheikh Ridha, le Madoff mauritanien, sont déterminées à récupérer leurs biens immobiliers. En effet, plus de 8.900 Mauritaniens ont été victimes des pratiques de l’érudit, dans ce qui est considéré comme la plus grosse arnaque qu’ait jamais connue la Mauritanie.
Celui-ci avait mis en place un véritable système de «Ponzi» qui s’est malheureusement effondré, comme c’est toujours le cas, avec à la clé des pertes énormes pour plusieurs milliers de mauritaniens estimées à 72 milliards d’ouguiyas, soit 200 millions de dollars.
Le mécanisme mis en place était simple. L’érudit achete les actifs, à crédit, à des prix déraisonnables pour les revendre, en cash, 2 à 3 fois moins chers. Un montage financier qui ne répond à aucune logique économique. A la longue, le système, mis en place en 2012, s’est effondré en 2018, faisant perdre à ceux qui avaient fait confiance à l’érudit leurs actifs immobiliers.
Les victimes qui ont perdu maisons, terrains, voitures,..., demandent à l’initiateur du système de leur rembourser leur dû. Et pour mettre la pression sur le guide religieux, elles tiennent un sit-in tous les après-midi à partir de 17 heures devant la cité de l’homme d’affaires, située à la sortie nord de Nouakchott.
Face à la détermination des victimes, l’érudit se barricade derrière une protection policière, gracieusement offerte par les autorités du pays, qui semblent ainsi avoir choisi le camp de l'arnaqueur..
Quelques victimes du Madoff mauritanien affichent leur détermination à recouvrer leurs actifs.
Sidya Ahmed, président de l’Initiative des victimes de Cheikh Ridha, rappelle l’énorme préjudice subi par les membres du collectif et interpelle les autorités mauritaniennes sur la nécessité d’une solution juste et équitable.
Mohamed Vall, membre du collectif, appuie la même revendication, ajoutant que cette histoire a trop duré.
Idem pour Mohamed Vall Aziz Khalifa, membre du collectif. Il adopte le même ton et fait appel à toutes les bonnes volontés pour une solution raisonnable.
Pour sa part, Khweiri Mint Daff, vice président du collectif, dénonce le comportement de Cheikh Ridha et met en exergue les conséquences désastreuses de ses manœuvres.
Enfin, Omar Nounou, membre du collectif condamne l’attitude et l’inaction du gouvernement face à des actes d’une extrême gravité.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya