Trois jeunes activistes parmi le mouvement "Mouhal Taghyir Eddestour" (Jamais l’on ne changera la Consitution) ont été arrêtés suite à l’organisation d’un sit-in devant l’Assemblée nationale.
Les jeunes activistes réagissaient à une initiative de quelques députés qui tentent de violer la Constitution en déverrouillant la limitation du mandat présidentiel.
L’initiative n’a pas recueilli l’assentiment de tous les députés y compris des députés de la majorité qui malgré leur soutien au président Mohamed Abdelaziz restent farouchement opposés à des amendements constitutionnels ouvrant la voie à troisième mandat.
Le président mauritanien, élu en 2009 et en 2014, pour 10 ans successifs, rappelle-t-on, avait à maintes fois dit qu’il n’avait pas l’intention de modifier la Constitution à l’issue de son second est dernier mandat. En 2017, déjà le président Ould Abdelaziz avait forcé la dissolution du Sénat qui avait refusé des réformes constitutionnelles désormais en vigueur suite à un référendum organisé pour contourner le blocus du Sénat.
Nonobstant ses déclarations, une frange importante de l’opinion y compris parmi ses soutiens estime que les députés auraient agi pour anticiper une décision du président et ainsi tenter de changer la Constitution du pays.
Notons enfin que les médias mauritaniens ont été interdits lundi d’assister aux débats à l’Assemblée nationale après la polémique vécue sur le sujet pendant le week-end.