La 7e édition du Festival des Villes Anciennes de Mauritanie a été lancée vendredi à Tichit (850 km à l’est de Nouakchott) sous le thème « Nos cités sauvegardées de la disparition », a-t-on appris de source sûre dans cette ville.
Créé en 2012, ce festival se déroule chaque année, le jour de la fête du Mawlid, dans l’une des 4 villes anciennes du pays (Tichitt, Chinguetti, Oualata, Ouadane) inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il vise à rendre hommage à ces villes pour leur rôle ancien de rayonnement culturel et islamique dans la sous-région et à appuyer leurs habitants qui vivent dans un milieu désertique aride.
Les 4 villes « ont constitué, tout au long de l’histoire, des lieux d’attraction pour les oulémas et les étudiants, des centres de rayonnement des sciences islamiques et humaines, diffusées par nos savants, au sud et au nord du Sahara », a rappelé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz dans son discours d’ouverture du festival.
Il a ajouté que leurs habitants sont connus pour leur « attachement aux valeurs authentiques de l’Islam, religion de tolérance et d’ouverture », soulignant que le festival constitue aussi un puissant levier pour le tourisme et le développement local.
Ould Abdel Aziz a considéré que cette manifestation est devenue, au fil des temps, un forum culturel authentique porteur d’un « projet socio-culturel ambitieux qui revivifie notre patrimoine arabe et africain et qui renforce notre unité nationale ; Il fait ressortir l’apport culturel mauritanien dans son exceptionnelle diversité et dans sa grande richesse ».
Pour lui, ce festival a pour ambition de faire revivre le patrimoine matériel et immatériel national à travers les jeux traditionnels, les rencontres scientifiques et les compétitions culturelles. C’est également, a-t-il dit, une occasion pour illustrer le génie créateur de l’homme mauritanien et sa capacité à s’adapter à son environnement naturel et à utiliser, au mieux, ses potentialités, ainsi qu’une occasion d’ancrer les valeurs de solidarité et d’entraide dans le cadre de l’unité nationale et de la fraternité islamique.
Le président mauritanien a expliqué que le devoir national impose de s’intéresser aux cités historiques, de développer leurs ressources et leurs infrastructures et de les désenclaver car elles sont les témoins vivants d’une période de « notre histoire dont nous devons rester fiers ».
Ould Abdel Aziz a appelé à préserver ces sites, les développer et en faire des pôles d’attraction pour les chercheurs et pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Mauritanie et à ses traditions.
Il a par ailleurs déclaré la ville de Tichitt comme capitale culturelle du pays pour cette année et donné le coup d’envoi d’une chaine TV culturelle détenue par la Télévision d’Etat.
apanews