La baisse du taux de participation au scrutin référendaire de samedi serait incontournable si l’on en croit les projections qui le situent autour de 20% le nombre de mauritaniens inscrits et qui se seraient rendus à 15 heures de l’après-midi dans les bureaux de vote.
Visiblement, en tout cas, les mauritaniens et notamment la population de Nouakchott ne fait pas montre d’un grand engouement pour cette consultation où pourtant les pressions de toutes natures déphasent déjà ces résultats éventuels.
Cette tendance baissière de la popularité du président qui contre vents et marées a décidé d’organiser ce scrutin référendaire, contournant le Sénat qui l’avait refusé, se confirme à travers les derniers scrutins des élections où le président lui-même était engagé.
En 2009, le taux de participation était de 69% et il a chuté en 2014 jusqu’à 54%. Il est vrai que lors de ce dernier scrutin, l’opposition avait aussi boycotté la conssultation. Toujours est-il que d'autres analystes estiment que quelque soit le taux de participation le "oui" pourrait l'emporter.
La Mauritanie est traversée par d’énormes clivages politiques suite à la décision du président Aziz d’user de l’article 38 de la Constitution pour contourner le refus des sénateurs d’adopter son projet d’amendements.
Plusieurs manifestations et heurts des opposants avec la police contre ces amendements ont émaillé la campagne électorale.