Le plus grand rassemblement de l’opposition mauritanienne, mobilisé sous la houlette duFNDU, traverse aujourd’hui, une forte zone de turbulences, qui risque de porter un coup dur, à sa cohésion.
Partager entre le boycott et la participation au référendum du 15 juillet prochain, le forum travaille d’arrache-pied pour dégager une position commune, capable de le sauver de l’implosion.
Alors que Tawassoul et l’UFP, deux importants ténors du forum, prônent le boycott, misant ainsi sur un faible taux de participation au référendum attendu, afin, de renforcer son discrédit, des partis politiques dont Adil, la CDN, le MPR et autres, optent pour la participation et le vote par « Non », pour faire échouer les amendements constitutionnels.
Les défenseurs du boycott au sein du FNDU parlent déjà, dans la foulée de cette divergence de position, d’une infiltration des participationnistes, les soupçonnant de donner une légitimité à un référendum, aux résultats connus d’avance, eu égard à la mainmise des autorités sur l’appareil Etat.
Face à cette situation, le Forum murit encore ses réflexions, afin de dégager une position commune, qui selon des observateurs, est de laisser chaque camp, agir selon ses convictions, boycotter ou participer, afin de préserver la cohésion du collectif, fortement fragilisée par les avis opposés sur cette consultation référendaire.
Dans la foulée de ces développements, des analystes n’écartent pas l’hypothèse du lancement d’un nouveau dialogue entre le gouvernement et le pole participationniste du forum au référendum, qui pourrait, conduire les autorités à prendre du recul sur cet agenda, difficile à relever.
En effet, la faible participation au recensement administratif à vocation électorale complémentaire, la crise économique interne qui rend insensé la dépense de 6 milliards Um pour cette opération électoral, l’intention de la Ceni de demander un report du référendum, sont autant de facteurs parmi d’autres qui militent en faveur, d’un désistement des autorités dans leur ténacité de soumettre les amendements à la consultation populaire, le 15 juillet prochain.
Al Quds traduit de l’Arabe par Cridem