Le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est rendu le vendredi 21 avril à Nouadhibou capitale économique du pays pour une visite de travail. A deux mois et demi du référendum annoncé, le chef de l’Etat voudrait peut être faire d’une pierre deux coups : profiter d’une série d’inauguration et de pose de première pierre pour galvaniser ses troupes afin de faire passer le Oui des modifications de la Constitution.
Sauf que Nouadhibou vit sous le poids de la crise économique consécutive à la mauvaise santé de la pêche et du secteur minier qui peine à se relever de la chute du prix du fer.
L’arrivée en catimini du président et l’annulation des réunions avec les cadres de la Wilaya sans explication confortent ceux qui pensent que le président craint que les populations ne fassent de sa visite un non événement. Le président va tout de même rencontrer des populations dont le pouvoir d’achat a sensiblement chuté à cause de la montée vertigineuse des prix des denrées de première nécessité.
A titre d’exemple, le carton de poulet qui se négociait autour de 4000 UM il y a seulement quelques semaines, se vend aujourd’hui à près de 8000 UM.
Le régime de la zone franche censé impacter positivement le train de vie des populations de Nouadhibou a montré ses limites. Les autorités semblent avoir mis les charrues avant les bœufs en décrétant la ville zone franche sans avoir pris le soin de mettre en place des infrastructures dignes de ce nom.
C’est certainement pour corriger cette erreur que l’hôpital financé par la SNIM qui sera d’ailleurs inauguré par le président a vu le jour. C’est également dans ce même cadre que Mohamed Ould Abdel Aziz va poser la première pierre d’un complexe touristique aux Cabanons en plus d’un grand centre commercial aux environs de l’aéroport de Nouadhibou, l’inauguration de l’axe de déviation de Tarhil avec une visite pour les habitats sociaux.
Il visitera aussi dit-on la zone des terrains attribués aux enseignants et professeurs de la ville. Un geste de l’autorité de la zone franche qui constitue une première dans la satisfaction de l’une des revendications des syndicats d’enseignants depuis toujours.
nation-info via cridem