La jeune chanteuse sénégalo-mauritanienne Dioba Guèye a fait face à la presse, vendredi, pour présenter au public sénégalais son album « Urban Gawlo ». Dans cet opus de 10 titres, la finaliste du Prix Découvertes Rfi 2015 explore divers univers musicaux : folk, reggae, traditionnel qu’elle chante en pulaar, maure (hassania) et wolof.
Connue dans le milieu pour être classée 2ème du Prix Découvertes Rfi 2015, Dioba Guèye veut se frayer davantage de chemin dans la musique. Elle nourrit cette passion depuis sa tendre enfance. En conférence de presse, vendredi, avec son manager Mouss Diop, Dioba a tenu le public en haleine en interprétant sur scène six morceaux de son album « Urban Gawlo » dont Fouta qui lui a valu une participation au Prix Découvertes Rfi 2015. Dans ce titre, elle chante fièrement son village natal tout comme dans d’autres, « Dawla » (mon pays en hassania), « Sey » (ménage), « Wakhko », « Khalel », dans laquelle elle appelle à l’éducation des enfants, etc.
Dioba séduit toujours par sa voix douce et ses variétés de rythmes et sonorités qu’elle chante aisément en langue wolof, pulaar et en langue vernaculaire de la Mauritanie, le hassania. Selon l’artiste, cette diversité linguistique et ce talent inouï s’expliquent par le fait qu’elle a grandi dans la rive gauche du fleuve du Sénégal, zone dans laquelle les deux langues se parlent (le hassania et le pular). « Je me nomme également « la go du fleuve » pour y avoir grandi et y être bercée par les chansons de ma grand-mère Fat Diop Gawlo, », souligne-t-elle.
A ces influences musicales viennent également s’ajouter celles de la diva de la musique mauritanienne, Maalouma Mint Meidah auprès de qui elle a cheminé comme choriste. « J’ai évolué dans plusieurs formations locales et la diva Maalouma Mint Meidah m’a prise sous son aile. Avec elle, j’ai pu découvrir toutes les scènes de la Mauritanie, du monde arabe et occidental », avance-t-elle.
Hormis ces influences traditionnelles, Dioba Guèye a tenu à s’ouvrir à d’autres sonorités du monde telles que le reggae et le blues. En atteste les titres « Khawma » (je ne sais pas en wolof) et « Soukadebbo » (fille en pulaar). Le reggae, le blues et le yéla s’entremêlent dans une belle orchestration. Sur le plan musical, cette galette est bien emballée avec un doux parfum de fin d’année.
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