La condamnation à mort d'un blogueur mauritanien pour "apostasie" a été confirmée jeudi en appel, mais les faits ont été requalifiés en "mécréance", une accusation moins lourde, entraînant le renvoi du dossier à la Cour suprême, a appris l'AFP de source judiciaire. La cour d'appel de Nouadhibou, dans le nord-ouest de la Mauritanie, a "confirmé la peine de mort prononcée contre le jeune blogueur" mais pour "mécréance", en raison de son repentir, dont la Cour suprême devra apprécier la sincérité, en vue de son éventuelle relaxe, a précisé cette source, jointe par téléphone de Nouakchott. © 2016 AFP -------------------------------- Pour rappel, l'article 306 du Code pénal mauritanien dispose que « [tout musulman coupable du crime d'apostasie [...] sera invité à se repentir dans un délai de trois jours [...] S'il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu'apostat. » L'article indique par ailleurs : "Toute personne coupable du crime d'apostasie (Zendagha) sera, à moins qu'elle ne se repente au préalable, punie de la peine de mort", et également que "[si elle] se repent avant l'exécution de cette sentence, le parquet saisira la Cour suprême, à l'effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d'une peine correctionnelle prévue au paragraphe du présent article [de trois mois à deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 5 000 à 60 000 ouguiyas mauritaniens - soit de 15 à 181 euros environ." IZF via cridem