En ce 8 Mars fête internationale et alors que le président de la République vient d’annoncer une grâce présidentielle, un magistrat a voulu le fêter à sa façon par le harcèlement et la mise à l’index d’une femme. Sa faute ? Elle est l’épouse d’un jeune homme Tourad Ould Kharrachi, poursuivi dans un autre dossier tout aussi rocambolesque.
Tout aurait commencé par une plainte déposée par les avocats du nommé Hassan Ould Jiddou homme d’affaire très connu en Angola où il aurait aidé des centaines de mauritaniens par des visas dont certains se seraient révélés par la suite faux. Qui plus est, l’entreprise qu’il dirige en Angola aurait des problèmes de retard dans l’exécution de certains projets d’infrastructure pour le compte du gouvernement angolais. Selon les parents de Tourad, Hassan qui auraient beaucoup de relations dans la justice mauritanienne, ne cherche rien d’autre qu’à obtenir une condamnation de Tourad qu’il pourrait présenter aux angolais en prétextant que Tourad a emporté les fonds destinés à construire l’infrastructure et ainsi justifier le retard du projet. Après cette plainte, la machine judiciaire est entrée en branle : arrestation de Tourad qui est mis sous mandat de dépôt, et les magistrats sont allés encore plus loin son épouse à qui il avait donné une maison en dot et qui l’avait vendue et ce bien avant la plainte s’est retrouvée elle aussi, ce 8 Mars devant le juge d’instruction Wejaha Ould Ali qui l’accuserait de vouloir soustraire les biens à la Justice. Les parents de Tourad qui ont organisé ce mardi un sit in devant la Présidence de la République accusent le magistrat en charge de l’affaire parti pris et d’avoir jeté un innocent en prison uniquement pour servir les intérêts d’une partie.