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Le Ministre de la Santé, M. Abdallahi Sidi Mohamed Weddih, a effectué, ce lundi à Nouakchott, une visite de terrain approfondie au sein de plusieurs structures clés du circuit pharmaceutique national. Cette inspection s’inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre les médicaments contrefaits et falsifiés, initié sous les directives du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El-Ghazouani, et suivi de près par le Premier ministre, M. Moctar Djay.
Objectifs de la visite : Qualité, traçabilité et accessibilité
La visite avait pour but d’évaluer les mesures concrètes mises en place pour réglementer le secteur pharmaceutique, garantir l’accès des citoyens à des médicaments sûrs et abordables, et endiguer le fléau des faux médicaments. Le ministre s’est rendu successivement au port autonome de Nouakchott (« port de l’amitié »), dans les entrepôts des fournisseurs privés, au sein de la Centrale nationale d’achat de médicaments, équipements et consommables médicaux (CAMEC), et a inspecté les véhicules dédiés au transport des médicaments.
« Cette visite m’a permis de suivre le parcours du médicament depuis son arrivée sur le territoire national jusqu’à sa distribution », a déclaré M. Weddih à l’Agence mauritanienne d’information.
Renforcement des contrôles aux points d’entrée et traçabilité renforcée
Parmi les avancées majeures saluées figure la restriction de l’importation des médicaments à deux points stratégiques : le port de Nouakchott et l’aéroport international « Oum Tounsi ». Plus de 90 % des médicaments transitent désormais par le port autonome, facilitant un contrôle centralisé. Le ministre a insisté sur les conditions optimales de conservation des produits, que ce soit dans les conteneurs, les entrepôts ou lors du transport.
« Aucun véhicule ne peut transporter des médicaments sans une licence délivrée par le ministère de la Santé, et chaque étape est rigoureusement supervisée », a-t-il précisé. Pour renforcer cette traçabilité, un système de suivi numérique des médicaments sera prochainement déployé, en complément du renforcement des moyens logistiques et humains de l’Inspection générale de la pharmacie.
Lutte contre le marché parallèle : Saisies et sensibilisation citoyenne
Le ministre a rappelé les récentes saisies « de grandes quantités de médicaments contrefaits » réalisées grâce à une coordination accrue entre les autorités administratives, sécuritaires et douanières. Il a également appelé les citoyens à la vigilance : « Il est inadmissible de consommer des médicaments sans discernement. Chacun doit exiger une facture en pharmacie, vérifier la date de péremption et le prix standard. »
Cette implication citoyenne est présentée comme un pilier complémentaire aux mesures gouvernementales pour éradiquer le marché noir, source principale de médicaments falsifiés.
Modernisation et régulation : La liste nationale des médicaments actualisée
Autre acquis phare : la mise à jour de la liste nationale des médicaments, qui impose désormais l’enregistrement obligatoire de tout produit auprès du ministère avant son importation. « Les médicaments en Mauritanie échappent à l’anarchie. Leur source est certifiée, et leur circulation est strictement régulée », a affirmé M. Weddih.
Ces réformes, qualifiées d’« irréversibles », visent à positionner la Mauritanie comme un modèle de rigueur pharmaceutique en Afrique de l’Ouest.
Le ministre était accompagné lors de cette tournée par plusieurs collaborateurs du ministère de la Santé, ainsi que par des responsables des organismes militaires chargés du contrôle des médicaments, notamment au port de Nouakchott. Cette présence conjointe illustre l’approche intégrée adoptée par le gouvernement pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
En conclusion, M. Weddih a réaffirmé l’engagement de l’État à protéger la santé publique via une régulation stricte et des innovations technologiques. « Ces mesures sont des jalons vers notre objectif ultime : zéro médicament contrefait sur le territoire national », a-t-il martelé.
Cette visite marque une étape clé dans la matérialisation des hautes directives présidentielles, alignées sur la vision d’une Mauritanie émergente, où la santé des citoyens reste une priorité absolue.