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Le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Medou, a inauguré mardi soir un atelier de trois jours dédié au renforcement des capacités des artistes plasticiens mauritaniens. Organisé en partenariat avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), cet événement s’inscrit dans une dynamique visant à valoriser l’art comme levier d’identité culturelle, d’engagement des jeunes et de coopération régionale.
Un atelier au service de l’identité et de la jeunesse
Cet atelier, qui se déroulera jusqu’à jeudi, a pour objectif de soutenir les artistes plasticiens en mettant en lumière leur rôle clé dans la préservation de l’identité culturelle nationale. Il vise également à encourager l’implication des jeunes dans le secteur artistique et à favoriser des synergies entre créateurs mauritaniens. Dans son allocution d’ouverture, M. Medou a salué le pouvoir des arts plastiques, capables d’« immortaliser des moments historiques, de documenter des enjeux sociaux et d’ouvrir des espaces de réflexion critique ».
Le ministre a rappelé l’engagement personnel du président Mohamed Cheikh El Ghazouani en faveur de la culture et des arts, considérés comme des piliers indispensables à la « véritable renaissance » du pays. « Le développement et la sensibilisation vont de pair », a-t-il insisté, soulignant que soutenir les artistes n’est pas un acte de charité, mais un devoir envers ceux qui portent « le flambeau de la beauté dans une époque marquée par les défis ». Pour le gouvernement, ces ateliers dépassent la simple formation technique : ils éveillent chez l’artiste une conscience de sa mission sociétale et renforcent sa capacité à influencer positivement son environnement.
Des engagements politiques et une vision sociale
M. Medou a également détaillé les programmes mis en place par le gouvernement pour hisser la culture au rang de priorité nationale. Ces initiatives visent à ancrer l’activité artistique dans les politiques publiques, reconnaissant son rôle central dans la « transformation sociale » et la construction de « ponts entre les générations ». Le ministre a décrit l’atelier comme un « laboratoire vivant » permettant aux artistes de redécouvrir leur « moi créatif » tout en expérimentant de nouvelles formes d’expression.
Plusieurs intervenants ont enrichi la cérémonie de leurs perspectives. M. Mohamed Sidi Abdoulallah, secrétaire général du Comité national pour l’éducation, la culture et les sciences, a insisté sur l’importance de créer un « environnement propice » aux échanges entre artistes, essentiel pour dynamiser le secteur. Du côté de l’ALECSO, M. Abdelhadi El Ghammari a salué l’art plastique comme un « langage universel » capable de transcender les frontières et de promouvoir le dialogue interculturel.
Le président de l’Association des artistes plasticiens mauritaniens, M. Abdel Wedoud Jeilani, a salué la création récente du « Prix du Président de la République pour les arts », preuve tangible de la reconnaissance institutionnelle. « Dans un pays aussi riche en diversité culturelle que la Mauritanie, l’art doit documenter notre patrimoine et inspirer les futures générations », a-t-il déclaré. Une vision partagée par M. Sidi Mohamed Mansouri Idrissi, président du Comité marocain des artistes plasticiens professionnels, pour qui l’art est un « témoignage vivant de l’évolution des sociétés », reliant passé, présent et avenir.
L’événement, qui s’est tenu en présence de responsables ministériels, d’artistes et d’acteurs culturels, illustre la volonté mauritanienne de positionner la culture au cœur de son projet de société. En associant formation, réflexion et coopération, cet atelier incarne une étape clé dans la consolidation d’un écosystème artistique résilient, capable de porter les aspirations d’un pays en quête de rayonnement culturel.
Avec cette initiative, la Mauritanie réaffirme que l’art n’est pas un luxe, mais un outil essentiel pour façonner l’avenir – un message porté avec conviction par M. Medou et ses partenaires, déterminés à écrire une nouvelle page de la Renaissance culturelle africaine.