
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur, M. Mohamed Salem Merzoug, a pris part ce lundi, par vidéoconférence, à la première réunion du Bureau du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), nouvellement constitué. L’objectif principal de cette session était de résoudre l’impasse liée à l’élection des deux commissaires restants de la région centrale, reportée lors de la session ordinaire du Conseil exécutif en février dernier.
Lors de son intervention, le ministre Merzoug a insisté sur « la nécessité de trouver une solution consensuelle » respectant à la fois les attentes des États membres et les règles de procédure régissant la sélection des dirigeants de la Commission de l’UA. Il a rappelé l’importance de privilégier « la compétence, l’intégrité et la transparence » dans ce processus critique pour la crédibilité de l’institution panafricaine.
À l’issue des discussions, plusieurs résolutions ont été adoptées pour débloquer la situation :
Maintien des treize candidats en lice : Les États membres ont convenu de ne pas rouvrir les candidatures, confirmant ainsi la liste initiale des postulants ;
Réévaluation des profils : Le Comité des éminentes personnalités de l’UA, accompagné d’un cabinet indépendant, a été chargé de réexaminer les candidatures afin de garantir une évaluation équitable et objective ;
Convocation d’un Conseil exécutif extraordinaire : Celui-ci se tiendra avant le 15 avril, selon un calendrier à préciser, pour finaliser les élections. Cette session anticipée précédera la réunion ordinaire du Conseil prévue en juillet.
Cette réunion s’est déroulée en présence de M. Moustapha Diakité, ambassadeur et directeur de l’Union africaine et des Organisations régionales africaines au sein de la direction générale de la Coopération multilatérale du ministère mauritanien.
Le report des élections en février avait mis en lumière les divisions persistantes entre les États membres sur la répartition équitable des postes clés au sein de la Commission. La décision de confier le réexamen des candidats à un organe indépendant vise à apaiser les tensions et à renforcer la confiance dans le processus.
Avec cette avancée, l’UA espère clore rapidement ce dossier et se concentrer sur les priorités continentales, notamment la coordination des politiques de développement et la gestion des crises sécuritaires. La Mauritanie, à travers son engagement actif, réaffirme son rôle de médiateur et de promoteur de l’unité africaine.
Tous les regards sont désormais tournés vers le Conseil exécutif extraordinaire d’avril, dont les résultats influenceront la dynamique de la prochaine session ordinaire de juillet. La transparence promise sera un test décisif pour l’institution, alors que l’Afrique aspire à une gouvernance renouvelée et efficace.