
Le Président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, a pris part, samedi matin par visioconférence, à une session du bureau de la présidence de l’Union Africaine (UA), dont il est membre actif. Cette réunion, consacrée à la recherche de solutions durables au conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), a abouti à l’adoption d’une proposition portant sur la nomination d’un nouveau médiateur africain pour cette crise complexe.
Une médiation africaine pour apaiser les tensions
Au cœur des discussions figurait la proposition présentée par le Président de la République d’Angola, João Lourenço, président en exercice de l’UA, visant à désigner un médiateur continental chargé de relancer les efforts de paix dans une région minée par des décennies de violences et de rivalités géopolitiques. Les membres du bureau, dont le Président El Ghazouani, ont unanimement approuvé cette initiative, réaffirmant ainsi la volonté de l’UA de privilégier les solutions « africaines aux défis africains ».
La Mauritanie, acteur engagé pour la stabilité du continent
La participation active du Chef de l’État mauritanien à cette réunion stratégique souligne l’engagement de Nouakchott dans la résolution des crises continentales et son rôle croissant au sein des instances panafricaines. Le Président El Ghazouani, connu pour son plaidoyer en faveur de la coopération régionale et de la paix, a insisté sur l’importance d’une médiation « inclusive et impartiale » capable de rassembler toutes les parties prenantes du conflit congolais.
La réunion s’est tenue en présence de deux membres éminents du gouvernement mauritanien : M. Nany Chrougha, ministre chargé du cabinet du Président de la République, et M. Mohamed Salem Merzoug, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Mauritaniens à l’étranger. Leur présence aux côtés du Président illustre la coordination interministérielle autour des priorités diplomatiques du pays.
Vers une feuille de route renouvelée pour la paix
Si les détails sur l’identité du futur médiateur et son mandat n’ont pas encore été dévoilés, cette décision marque une étape cruciale dans la relance du dialogue entre la RDC, les groupes armés et les pays voisins impliqués. Le choix porté par l’Angola, pays historiquement engagé dans les médiations en Afrique centrale, a été salué comme un signal fort de pragmatisme.
Dans un communiqué publié après la réunion, la présidence mauritanienne a réitéré son soutien à « toute initiative visant à restaurer la stabilité en RDC », rappelant que la sécurité dans la région des Grands Lacs est essentielle pour la prospérité et l’intégration du continent.
Cette visioconférence s’inscrit dans une série de consultations intensives menées par l’UA pour répondre aux crises africaines avec agilité, malgré les contraintes logistiques. Elle confirme également la montée en puissance de dirigeants comme M. El Ghazouani, dont la voix est de plus en plus écoutée dans les arènes multilatérales.