La 12ᵉ édition du Festival des Leyali du Medih du Prophète clôturée dans un hommage à la culture et au patrimoine | Mauriweb

La 12ᵉ édition du Festival des Leyali du Medih du Prophète clôturée dans un hommage à la culture et au patrimoine

lun, 24/03/2025 - 22:56

La 12ᵉ édition du Festival des « Leyali du Medih du Prophète » s’est achevée en apothéose, dimanche soir, au Stade Cheikha Boydiya de Nouakchott, sous le parrainage du Centre Taranim pour les Arts Populaires. Placée sous le signe de l’hommage à feu Mohamed Vall Ould Oumer, journaliste émérite et défenseur passionné de la culture mauritanienne, cette édition a célébré l’héritage spirituel et artistique du Medih, tout en renforçant son ancrage dans l’identité nationale.

Un hommage à la mémoire et à la foi

Le secrétaire général par intérim du ministère de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, M. Yahya Ahmedou, a ouvert la cérémonie en soulignant la portée symbolique de l’événement : « Ce festival a prouvé la profondeur de la présence du Medih du Prophète dans la conscience mauritanienne, en tant qu’art, message et valeur enracinée dans notre patrimoine. » Il a rendu hommage à la vision du Président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui « fait de la glorification des rites religieux et de la consolidation des valeurs islamiques des piliers de notre ambition nationale ».

M. Ahmedou a également salué le succès populaire de cette édition, marquée par une affluence record et une interaction dynamique du public, soulignant que cet engouement « suscite l’espoir et renouvelle notre détermination à préserver la mémoire collective et à promouvoir le message spirituel du Medih ».

Formation, réflexion et innovation

Mohamed Ali Bilal, directeur du Centre Taranim pour les Arts Populaires, a détaillé les activités phares de cette édition. Outre les traditionnelles performances de Medih, des formations en présentation publique ont été dispensées pour perfectionner les artistes, tandis qu’un séminaire intitulé « Lire dans la griffe culturelle et transformer les identités » a exploré les liens entre patrimoine et mutations sociales. Deux concours interactifs ont également animé le festival : l’un dédié aux arts populaires, l’autre récompensant le meilleur contenu numérique autour du Medih.

« Le Medih n’est plus seulement un art audio ; c’est désormais un outil de dialogue, de cohésion sociale et d’autonomisation des jeunes », a affirmé M. Bilal, rappelant les efforts du centre pour générer des opportunités économiques via la culture. Il a lancé un appel pressant pour « l’inscription du Medih mauritanien au patrimoine mondial de l’UNESCO », afin de le protéger de l’oubli, et plaidé pour une reconnaissance officielle du Centre Taranim en tant qu’« association d’utilité publique », dotée d’un siège permanent pour amplifier son impact sociétal.

Une mobilisation en héritage

La cérémonie de clôture, empreinte d’émotion, a rendu un vibrant hommage à Mohamed Vall Ould Oumer, dont l’engagement pour la culture a inspiré des générations. En présence des autorités administratives de Nouakchott Ouest, du maire de la commune de Ksar et d’une foule de passionnés d’art et de spiritualité, le festival a confirmé son rôle de passerelle entre tradition et modernité.

Alors que les dernières notes du Medih résonnaient dans le stade, les organisateurs ont réaffirmé leur volonté de perpétuer cet héritage, mêlant dévotion religieuse, innovation artistique et dialogue intergénérationnel. Un défi relevé avec brio, qui consolide la place de la Mauritanie sur la carte des cultures résilientes et visionnaires.