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Nouakchott a abrité, lundi dernier, le coup d’envoi de la Semaine régionale sur le climat, la paix et la sécurité, organisée par la Mauritanie en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), sous le thème « Solutions et perspectives pour le Sahel ». Placée sous la supervision de la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Massouda Baham Mohamed Laghdhaf, cette initiative vise à renforcer la coopération régionale face aux défis climatiques et leurs répercussions sur la stabilité.
Une mobilisation pour un enjeu sans frontières
Dans son discours inaugural, la ministre a souligné que la tenue de cet événement à Nouakchott illustre l’engagement « ferme et constant » de la Mauritanie dans la lutte contre le changement climatique. « Le climat ne connaît pas de frontières », a-t-elle rappelé, insistant sur l’importance stratégique de cette semaine pour les pays africains, et particulièrement ceux du Sahel, confrontés à une aggravation des risques environnementaux. Elle a appelé à transformer les politiques nationales en « actions concrètes et coordonnées », dans un esprit de solidarité collective.
Mme Laghdhaf a alerté sur les conséquences sécuritaires du dérèglement climatique, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel, où les impacts « s’accélèrent à un rythme supérieur à la moyenne mondiale ». Sécheresses, désertification, crises humanitaires et conflits persistants menacent directement la paix, selon elle. « Les perturbations climatiques alimentent des tensions complexes, exigeant une réponse multidimensionnelle », a-t-elle déclaré, soulignant l’urgence d’agir face à ces « défis interconnectés ».
La Mauritanie en première ligne
Sous l’impulsion du président Mohamed Cheikh El Ghazouani et du gouvernement dirigé par le Premier ministre Moctar Djay, la Mauritanie a mis en place une stratégie nationale ambitieuse, s’appuyant sur des « leviers stratégiques, juridiques, techniques et financiers solides ». La ministre a cité les mesures d’adaptation climatique, les objectifs d’atténuation assortis de plans d’action intégrés, ainsi que les projets en cours, comme autant de preuves de cet engagement. « Notre réponse doit être à la hauteur des enjeux : protéger les populations, préserver les écosystèmes et garantir un avenir résilient », a-t-elle affirmé.
Un Tournant pour le Sahel
La responsable mauritanienne a insisté sur la nécessité d’une préparation régionale aux risques climatiques, combinée à la saisie des « opportunités des transformations vertes ». Elle a appelé à faire de cette semaine un « tournant décisif » vers des actions coordonnées, l’échange d’expériences et le développement de solutions innovantes. « La sécurité climatique exige une approche collective, où chaque région contribue à bâtir des sociétés plus robustes », a-t-elle martelé, invitant les participants à mutualiser leurs savoirs pour des réponses « fortes et durables ».
En clôture, Mme Laghdhaf a réitéré l’appel à une mobilisation internationale accrue, rappelant que les pays du Sahel, bien que parmi les moins émetteurs de CO₂, subissent de plein fouet les effets du réchauffement. Cette semaine régionale se veut ainsi une plateforme pour amplifier les synergies entre climat, paix et développement, dans l’espoir de concrétiser les aspirations d’un Sahel stable et prospère.
Alors que les travaux se poursuivront jusqu’à la fin de la semaine, les attentes sont grandes : transformer les discours en actes, et les solutions en réalités tangibles pour des millions de personnes exposées à l’urgence climatique.