Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé aujourd'hui l'achèvement des premières revues des accords au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) en faveur de la République islamique de Mauritanie. Cette décision permettra aux autorités mauritaniennes de bénéficier d'un tirage de 16,10 millions de DTS, soit environ 21,52 millions de dollars américains.
En outre, le conseil d'administration du FMI a également donné son feu vert à un accord au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) d'un montant total de 193,2 millions de DTS, soit environ 258,21 millions de dollars. Cet accord vise à renforcer la capacité de la Mauritanie à faire face aux chocs climatiques, à protéger les populations les plus vulnérables contre ces chocs, et à accélérer la transition vers des sources d'énergie plus propres.
L'accord au titre de la FRD marque une étape importante dans les efforts de la Mauritanie pour lutter contre les défis liés au changement climatique. Il comprend plusieurs domaines clés de réforme, notamment l'intégration du climat dans la gestion des finances publiques et la gestion des investissements publics, la protection sociale contre les chocs climatiques, la décarbonation, et le renforcement du cadre institutionnel de gestion de l'eau.
En ce qui concerne les perspectives économiques de la Mauritanie, le FMI prévoit un ralentissement de la croissance économique à 4,8 % en 2023, comparativement à 6,4 % en 2022. Toutefois, cette baisse de la croissance s'accompagne d'une tendance à la baisse de l'inflation, qui devrait s'établir à 4,5 % d'ici la fin de l'année, contre 11 % en 2022. Malgré ces chiffres encourageants, les perspectives économiques demeurent entourées d'incertitudes.
Le programme de réforme économique de la Mauritanie, soutenu par les accords FEC/MEDC avec le FMI, vise à maintenir la stabilité macroéconomique, à renforcer les cadres de politique budgétaire et monétaire, à promouvoir une croissance durable et inclusive, et à réduire la pauvreté. Ce programme repose sur trois piliers essentiels : l'amélioration du cadre budgétaire à moyen terme pour assurer la viabilité budgétaire, le renforcement des cadres de politique monétaire et de change, ainsi que des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence et le secteur privé.
M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, a salué les progrès réalisés par la Mauritanie grâce à des politiques solides et au soutien des bailleurs. Il a souligné l'importance de maintenir une politique budgétaire disciplinée, de promouvoir l'inclusion financière et de relever les défis du changement climatique pour stimuler une croissance plus durable et résiliente.
En conclusion, les accords récemment approuvés par le conseil d'administration du FMI sont un signal positif pour la République islamique de Mauritanie, qui s'engage à renforcer sa résilience économique face aux chocs climatiques et à promouvoir un développement durable pour le bien-être de ses citoyens.