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Dans un récit qui met en lumière les abus de pouvoir et les violations des droits humains en Mauritanie, l'histoire d'El Hadramy El Khadar, né le 27 novembre 1991 à Koubenni, est devenue un symbole poignant de la lutte pour la justice et la dignité. Propriétaire d'un puits de prospection d'or, El Hadramy voyait dans cette modeste entreprise une source d'espoir et de revenus pour lui et sa communauté. Cependant, sa vie a pris un tournant dramatique lorsque, accompagné de la Police Nationale, un individu influent a déclaré que la terre et le puits n'appartenaient plus à El Hadramy et à ses amis, les obligeant à quitter les lieux sans ménagement.
Durant une semaine d'impuissance, El Hadramy et ses compagnons ont assisté à la prise de contrôle de leur site minier par cet homme, qui a introduit ouvriers et équipements pour exploiter leur gisement d'or. Lorsqu'ils ont tenté de revendiquer leurs droits sur le site, affirmant qu'il leur appartenait légitimement, l'homme a revendiqué la propriété et, face à leur résistance, la police a été appelée. Malgré la présentation de leurs licences d'excavation d'or, la police les a confisquées et les a arrêtés, les emmenant au poste de police de Shami pour ce qui s'avérerait être une épreuve terrifiante.
En mai 2023, El Hadramy El Khadar et ses amis ont été soumis à de sévères passages à tabac par la police de Shami pendant six jours. Les coups, donnés avec des matraques lourdes et des poings, visaient à infliger le maximum de douleur tout en minimisant les blessures visibles. En plus des passages à tabac, ils ont été forcés à adopter des positions stressantes pendant de longues périodes, exacerbant leur agonie physique.
Les officiers de police les ont constamment menacés de violences supplémentaires, allant jusqu'à dire que leurs familles seraient les prochaines cibles. Ils ont été privés de nourriture, d'eau et soumis à des conditions de détention déplorables. Cette brutale répression avait un message clair : dissuader toute revendication ou résistance future.
À leur libération, une condition sévère leur a été imposée : ils étaient interdits d'approcher les zones d'extraction d'or et devaient se présenter chaque lundi à 8 heures au poste de police. Une semaine plus tard, la situation s'est aggravée ; les amis d'El Hadramy ont été de nouveau arrêtés et cette fois incarcérés, illustrant le pouvoir de l'homme influent et sa détermination à les réprimer.
Face à un système qui favorise les puissants au détriment des justes, El Hadramy a pris la décision déchirante de quitter la Mauritanie, cherchant refuge ailleurs pour sa sécurité et la possibilité de vivre dans la dignité. Son histoire est un témoignage de l'injustice et de la lutte incessante pour les droits fondamentaux dans un monde où le pouvoir et la corruption peuvent écraser les espoirs et les vies des plus vulnérables.