Le Calame - Depuis quelques semaines on ne parle plus que de ça, faisant passer au second plan le procès de l’ancien président qui s’est réouvert ce lundi 20 mars.
Alors qu’il tenait l’opinion en haleine avec ses multiples rebondissements et recours introduits par ses avocats pour empêcher la Cour de statuer enfin sur le fond de l’affaire, il est subitement passé au second plan. Les investitures des candidats au parti au pouvoir aux futures élections législatives, régionales et municipales lui ont subitement ravi la vedette.
Jamais dans la courte histoire de notre démocratie, des candidatures n’ont suscité autant d’intérêt et donné lieu à tant de rumeurs, de contre-rumeurs et d’intox.
Il faut dire que la discrétion absolue qui a entouré la confection des listes de la part d’Insav n’a pas aidé les colporteurs d’infos et autres racoleurs à vendre la mèche. Ce qui n’a pas empêché certains, "de sources fiables", de jurer la main sur le cœur, que tel ou tel bénéficiera de la confiance du parti.
Résultat des courses après près de 24 heures d’attente : des reconduits, des éconduits, des nouveaux investis et des mécontents à la pelle. La confection de la liste nationale, celles des jeunes et des femmes permettra sans doute de résorber certains mécontentements mais il serait illusoire de contenter tout le monde.
Ce qui nous réservera sans doute de futures empoignades entre ceux qui étaient hier "frères" et qu’une ambition dévorante a jetés dans les bras d’autres partis. Certains enjeux locaux expliquent en partie cette course folle contre la montre et dont le parti ne semble pas avoir pris toute la mesure.
Dans certaines localités en tout cas où les élections risquent de ne pas être de tout repos pour un parti au pouvoir assez mal en point mais qui réussit toujours, comme par miracle, à tirer son épingle du jeu.
Ahmed Ould cheikh