Kassataya - Plus d’une semaine après la mort de l’activiste Chouvi Cheine, le commissaire de police de Dar-Naim 2 et trois membres de la police judiciaire viennent d’être accusés d’homicide volontaire par le parquet général de Nouakchott.
Cette course contre la montre inquiète les observateurs qui pointent une justice qui veut aller vite pour punir les criminels. Les Mauritaniens craignent un procès bâclé sous la pression populaire et du sommet de l’Etat.
En renvoyant quatre autres policiers suspects devant le juge d’instruction, le substitut du procureur de la république veut aller rapidement vers un procès. C’est le cœur du système répressif et discriminatoire de l’Etat mauritanien qui atteint son paroxysme.
Des agents de police au commissaire de police en passant par les officiers judiciaires qui ont tenté de camoufler l’affaire, au ministre de l’Intérieur jusqu’au procureur de la République c’est l’impartialité de l’enquête par une commission indépendante qui est pointée du doigt pour respecter la chaîne des responsabilités pénales et politiques.
Les Mauritaniens attendent que tous les coupables soient traduits devant un tribunal. Et le procès au forceps ressemble fort à une précipitation.
Cherif Kane