Sahara Médias - L’ancien président mauritanien Mohamed O. Abdel Aziz a déclaré lundi, devant le tribunal chargé de la lutte contre la corruption qu’il représentait la fondation caritative « Errahma », accusée de blanchiment d’argent dans le cadre de ce qu’on appelle « le dossier de la décennie ».
Cette fondation, créée par le défunt Ahmedou O. Abdel Aziz, fils de l’ancien président, avait changé d’appellation après le décès de son créateur, sur décision de la présidence mauritanienne pour devenir « fondation Errahma-Ahmedou O. Abdel Aziz » et placée sous la présidence du frère du défunt, Bedr O. Abdel Aziz.
Celui-ci avait annoncé en 2020 qu’il prenait à son compte toute la responsabilité de cette fondation caritative, ajoutant qu’il avait en sa possession tous les documents et toutes les preuves qui attestent de la légalité du patrimoine de la fondation et son origine.
Dans le communiqué qu’il avait publié en son temps, Bedr O. Abdel Aziz s’est déclaré disposé à comparaître devant la justice.
Lors des deux précédentes audiences, la chaise consacrée au représentant de la fondation Errahma est resté inoccupé.
Ce lundi, à la question du magistrat à propos du représentant de la fondation, l’ancien président ould Abdel Aziz s’est levé et s’est présenté comme son représentant, ce que le président du tribunal a accepté.
Le dossier de cette fondation était l’un des principaux dossiers à propos duquel a enquêté la commission parlementaire début 2020 et son rapport a été transmis à la justice mauritanienne qui l’a, à son tour, transmis à la police chargée des enquêtes sur les crimes économiques.