La Dépêche - Dans une conférence de presse, tenue dimanche en fin d’après-midi, à Nouakchott, le collectif d’avocats de l’Etat, partie civile au procès de l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, a clairement souhaité que la bataille procédurale soit écourtée par la cour.
Selon les avocats de la partie civile, en effet, l’imbroglio de la procédure qui serait une «stratégie » et une « tactique » de la défense de l’ancien président, pour retarder le plus longtemps possible, le débat sur les questions de fond, n’aurait d’autre objectif que d’en ajourner indéfiniment l’épilogue.
La défense de l’ex-président se trouve elle aussi accusée de mener “une offensive et même une guérilla » procédurale en vue d’une « crispation du procès » souligne Me Lô Gourmo.
Par ailleurs, les avocats de l’Etat ont assuré que la procédure jusqu’ici suivie par le parquet contre l’ancien président est licite compte-tenu des dispositions de l’article 153 du code de procédure pénale. Celui-ci prévoirait l’arrestation de l’ancien président, la veille de son procès.
Pour les avocats de la partie civile, le parquet aurait même fait preuve de bienséance en évitant de mettre l’ancien président à la prison civile ou de traîner les membres de sa famille accusés dans cette même affaire.
Ils ont, en outre, rejeté la terminologie utilisée par les avocats de la défense qui arguent du « rapt » de l’ancien président et le procès est présentée comme une affaire « de complot politique » dans l’intention délibérée de faire confusion.
En apparence, la partie civile, mise à mal les avocats de l’ancien chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, soutenu par une communication tous azimuts, notamment sur la toile, tente de redresser la barre.