Senalioune - L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, conduit hier mardi 24 janvier en début d’après-midi à l’école de police, en perspective de son procès prévu ce mercredi, a fait un malaise, dont la nature reste encore imprécise.
Le collectif de défense de l’ex Chef de l’Etat qui se prépare avec armes et bagages à une bataille judiciaire aux dimensions disproportionnées, face à un appareil judiciaire susceptible d’être téléguidé par une main invisible quelque part dans l’Exécutif civil et militaire mauritanien s’est vite empressé de déclarer ses vives inquiétudes quant à la détérioration de l’état de santé de son client.
Fragilisé depuis longtemps par les séquelles d’une balle amie, moralement abattu par un monde de traites politiques et d’officiers qu’il a façonné et qui tient fermement à le passer aujourd’hui pour le plus grand président criminel (corruption), l’ancien président serait à bout de ses forces.
D’autres facteurs s’ajoutent pour montrer l’état pitoyable dans lequel se trouve Ould Abdel Aziz dont le pouvoir en place tient à tout prix à démoraliser et avilir.
Interdit de tout déplacement tant à l’intérieur de la Mauritanie qu’à l’étranger surtout vers la France où se trouve son médecin traitant, Ould Abdel Aziz qui a perdu tant de repères avec les membres de sa famille et ses anciens et inconditionnels fidèles, terrés aujourd’hui dans un mutisme sans fin afin de se mettre à l’abri de la colère de l’actuel régime, ne mérite-t-il pas un traitement plus digne pour ce système qu’il a créé de toutes pièces et qui se retourne contre lui.
Par Oumlbenina Mint Bamba