Tandis que la Snim ne cesse d’améliorer ses résultats ses filiales quant à elles connaissent des fortunes diverses. Attm dont le domaine d’activités couvre les travaux publics est en chute libre.
La société d’Assainissement de Travaux, de Transport et de Maintenance (Attm) - propriété de la Snim et numéro 1 mauritanien du génie civil jusqu’à une date récente- tombe de son piédestal.
En effet l’entreprise dont les revenus ont atteint 15 milliards 870 millions mro en 2020 n’a pu enregistrer qu’un chiffre d’affaire de 6 milliars 780 millions mro en 2021 et rien ne laisse augurer qu’elle réalisera un bon score à l’issue de l’exercice 2022.
Le fait que le gouvernement mauritanien signe de moins en moins de conventions de délégation de maitrise d’ouvrage de génie civil par entente directe avec la maison mère (la Snim) est à l’origine de la baisse de recettes de la société Attm.
Les déboires de l’entreprise sont également liés à l’arrivée de nouveaux concurrents dans le secteur de la construction de routes comme les turcs Metag, Sogut, Farsel…. et les mauritaniens Bis Tp du patron de patrons mauritaniens Zine El Abidine Ould Cheikh Ahmed et Batir Tp, une entité laissée en héritage par feu Mohamed Mahmoud Ould Deh, ministre de la Santé de 1982 à 1984, ancien chef d'Etat major de la gendarmerie nationale mauritanienne et ancien DG du port de Nouakchott reconverti dans les affaires après sa carrière militaire.
A noter que Metag, Sogut et Farsel sont les grands gagnants de la réalisation du corridor qui relie le centre au sud de la Mauritanie qui a été adjugé en 2022. Il s’agit-là qui du plus gros chantier routier attribué sous l’ère Ghazouani.
De son coté Bis Tp du patron des patrons mauritaniens dont la vocation à l’origine s’inscrit dans le cadre du secteur du bâtiment a glané ces derniers mois quelques intéressants contrats concernant les voiries comme les travaux de l’axe destiné à désenclaver le port de N’Diago ainsi que le contrat signé récemment qui porte sur la réalisation la localité de Noubaghiya à la route Nouakchott-Boutilimitt.
En mot Attm longtemps habitué aux contrats publics adjugés de gré à gré doit désormais apprendre à vivre dans un environnement devenu plus concurrentiel pour se tirer d’affaire.
Cette société née en 1993 qui a exporté son savoir-faire au Mali voisin où elle accomplit un travail de qualité est capable de relever le défi si elle le veut.