AMI - Le ministre de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, a commenté, jeudi après-midi, les résultats du conseil des ministres tenu plus tôt, dans la matinée. A cette occasion, il a passé en revue les décisions prises durant la réunion hebdomadaire du gouvernement et répondu à un certain nombre de questions.
Dans son mot introductif, le porte-parole a indiqué que le conseil des ministres a examiné et adopté plusieurs projets de décrets et des communications, dont deux projets de décrets relatifs à la société Mauritania Airlines (MAI).
Le porte-parole a souligné que ces décrets consacrent l’augmentation du capital de la compagnie aérienne.
Il explique que la MAI a été durement touchée par les effets néfastes du Covid-19, clouant au sol ses appareils pendant un bon bout de temps. A cela s’ajoute des difficultés financières anciennes, dont un déficit de près de 15% du capital. Or, poursuit –il, le seuil maximum est de 5%. D’après lui, la loi oblige l’État à intervenir dans pareille situation.
Pour ce faire, une commission ministérielle a été constituée et proposé la hausse du capital de la société, qui passe désormais de 2 milliards à 6 milliards d’ouguiyas, a déclaré le porte-parole. Ceci bouscule l’actionnariat. La nouvelle donne est la suivante : État 75%, Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) 11,8%, Port autonome de Nouakchott 9,2% et le Port autonome de Nouadhibou détient 3,8% des parts.
Outre la restructuration du capital, le conseil d’administration et l’organigramme de la compagnie nationale d’aviation va lui aussi évoluer. Le porte-parole n’a cependant pas donné plus précisions à ce sujet.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha a répondu à des questions relatives à l’année scolaire 2022-2023. Il a estimé que c’est une année charnière qui vient de démarrer avec un virage stratégique pris par l’État. Il est question selon lui, de bâtir une école républicaine, notant que des efforts importants sont consentis pour y arriver. Pour illustrer son propos, il a rappelé que l’État a réceptionné 50 nouveaux établissements scolaires, avec de hautes spécifications techniques. Il a d’ailleurs noté que ces établissements répartis sur toute l’étendue du territoire, disposent de logements pour les directeurs et les gardiens.
Le porte-parole a toutefois souligné que c’est normal de faire face à des difficultés, lorsqu’on amorce des changements importants. A ce propos, il a été interpellé sur l’authenticité de la photo qui circule sur les réseaux sociaux, montrant un enseignant et des élèves sous un hangar. Il l’a confirmé, mais insiste pour situer le contexte. Selon lui, ces enfants issus d’un regroupement de familles, disposaient de deux salles de classes bâties. Mais les familles se sont dispersées dernièrement sur de vastes étendues. Pour des raisons liées à la situation géographique, elles ont décidé de ne plus retourner à l’endroit où elles vivaient initialement, là où se trouve l’école.
Ainsi, elles ont demandé de façon non conventionnelle, à ce que leurs enfants puissent poursuivre leur scolarité, là où ils se sont établis maintenant. L’enseignant a été mis devant le fait accompli, d’où la photo qui a été relayée sur internet. Le porte-parole a cependant précisé que les autorités étudient les possibilités qui s’offrent à elles, pour créer les meilleures conditions de scolarisation de ces enfants.
Pour ce qui est de la recrudescence des accidents de la route, le porte-parole du gouvernement a relevé qu’ils sont souvent liés à trois éléments : facteur humain, état des véhicules, état des routes. Selon lui, les services concernés par l’assainissement et la sécurité des routes impactées par les dernières pluies, sont à pied d’œuvre pour faire en sorte que les routes soient sûres. Les conducteurs sont également invités à faire preuve de vigilance et de responsabilité.