AMI - « Les raisons des coupures intempestives d’électricité sont dues à l’absence d’investissements à certains niveaux, à des problèmes d’entretien et leurs implications». C’est ce qu’a déclaré, mercredi soir, le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système éducatif, porte-parole du gouvernement, M. Malaînine Ould Eyih, commentant les résultats du Conseil des ministres, réuni plus tôt dans la matinée. Au cours de son intervention, il a expliqué que l’État supporte 323 Ouguiyas par litre de gasoil et 280 par kg de gaz butane acheté par chaque citoyen, ce qui coûtera au trésor public cette année 100 milliards d’Ouguiyas.
Poursuivant, le gouvernement va continuer à le faire, afin d’éviter que les citoyens aient à supporter des prix exorbitants. Selon lui, c’est des mesures à saluer, notant qu’il s’agit d’une position difficile face à laquelle de nombreux pays ont cédé. M. Eyih a souligné que le délestage avait fait l’objet d’une question orale de l’Assemblée nationale adressée au ministre du pétrole, qui a expliqué les raisons de l’interruption, telles que l’absence d’investissements à certains moments et les problèmes d’entretien ainsi que leurs implications. « Le ministre du pétrole a exposé devant les députés un plan pour le développement de l’électricité par le biais de la mise en œuvre de projets d’envergure pour un coût fixé à 600 millions Ouguiyas et rappelé que la SOMELEC a fourni à de nombreuses moughataa des générateurs de haute qualité qui ont permis de surmonter les interruptions pendant la période de grande chaleur », a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Réagissant à une question au sujet d’un marché public pouvant être à l’origine de la dégradation de la livraison de l’électricité, le ministre a précisé que le marché a été renoué auprès d’un fournisseur Addax suivant les procédures régissant les transactions publiques, notant que les évaluations ont montré que la livraison était invalide. « Cette situation a entraîné une pénurie dans les réserves de la société d’électricité, et le fournisseur était obligé de rembourser ou de remplacer la livraison par une autre conforme au contrat.
Celle-ci arrivera dans les prochains jours », a-t-il, déclaré. Le porte-parole du gouvernement a précisé, également, que le Conseil avait étudié et ratifié des projets de loi et de décrets, y compris celui qui a lié à la ratification de la Convention sur l’amitié, le bon voisinage et la coopération entre le gouvernement de la Mauritanie et le gouvernement du Royaume d’Espagne, signé à Madrid en 2008, et un projet de loi organisant l’activité minière artisanale et semi-industrielle de l’or, et déterminant le statut juridique de MAADEN Mauritanie. Au sujet des examens du baccalauréat, le ministre a catégoriquement nié la rumeur d’une fuite de certains sujets de cet examen national, et affirmé qu’aucun document n’a fait l’objet d’une fuite. Il a expliqué qu’une fuite vise à informer les candidats des sujets avant qu’ils ne soient placés entre leurs mains. Mais selon le ministre, des procédures draconiennes ont été adoptées afin d’éviter la fuite des épreuves, dont l’interdiction des téléphones dans les salles d’examens, entre autres. « Je pense qu’il faut valoriser les efforts et l’engagement des partenaires du processus éducatif. Nous, au ministère, nous ferons tout ce qui est à notre portée dans le cadre de la Réforme du système éducatif », a-t-il, noté. Toujours au cours de son mot, le porte-parole du gouvernement a rappelé que le projet a trait à la ratification de l’accord relatif à l’amitié, au bon voisinage ainsi qu’au renforcement de la coopération entre la Mauritanie et l’Espagne. Il s’inscrit dans le cadre d’une solide coopération, qui n’a cessé de se renforcer et se diversifier au fil des ans. Selon le porte-parole, ce décret permettra de mettre en œuvre des plans communs, ajoutant que la récente visite du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été l’occasion de donner une forte impulsion à cette relation de coopération. En ce qui concerne le second projet, il est relatif à l’organisation de l’activité minière artisanale et semi-industrielle liée à l’or. D’après le porte-parole, il permettra de réviser le cadre juridique de Maaden Mauritania et par la même occasion, de combler le vide juridique. Grace à ce nouveau texte, une harmonisation des politiques et projections sur l’économie nationale ainsi que la prise en compte des objectifs en termes de création d’emplois, seront désormais possibles.
De plus, ce texte permet de délimiter les zones où l’exploitation minière artisanale, a déclaré le porte-parole du gouvernement. Poursuivant, il a indiqué que le nouveau cadre juridique va contribuer à mieux organiser la vente et l’exportation de l’or. Enfin, la société Maaden, aura toute la latitude pour accompagner le secteur, afin de garantir une exploitation optimale de cette richesse, tout en fournissant des conditions de travail convenables. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, a souligné durant la conférence de presse hebdomadaire, que le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamadou Kane a présenté une communication orale, durant le conseil. Il s’agissait de faire le point sur l’évolution des projets majeurs, que son département met en œuvre, ainsi que la révision du cadre juridique régissant le partenariat public-privé. Le porte-parole a noté que le secteur est prêt pour mettre en œuvre des projets d’envergure, qui seront financés par la mobilisation de ressources auprès des partenaires étrangers.
Il a tenu à souligner que le ministère des Affaires économiques, a déjà présenté plusieurs projets à des investisseurs, dont la dernière a eu lieu en présence du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. La présentation s’est déroulée à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, en présence du Président de la République. C’était à l’occasion l’Africa CEO Forum, qui fut une opportunité pour vendre la destination Mauritanie, en tant que terre d’investissement. En outre, le porte-parole a rappelé que le ministre des Affaires économiques, a également présenté à des bailleurs, des projets importants, en marge d’un autre forum qui s’est déroulé en France. Ces projets importants regroupent la construction de bâtiments destinés aux services gouvernementaux, la construction d’une autoroute Nouakchott-Boutilimit, la mise en place d’un réseau d’assainissement à Nouakchott, le traitement des eaux usées issues des activités de pêches, la création d’un port en eaux profondes à Nouadhibou, la remise à niveau de la société sucrière, ainsi que l’investissement et le traitement des déchets solides. A ceux-ci, s’ajoutent d’autres projets dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Pour finir, le porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Malainine Ould Eyih a affirmé que les préparatifs concernant ces projets, sont à un stade avancé. Il dira à titre d’exemple que l’appel d’offres pour la construction du siège du gouvernement, est en cours, tandis que le projet d’autoroute a suscité beaucoup d’intérêts chez les investisseurs, dont la plupart ont manifesté leur volonté de contribuer à sa mise en œuvre.