Le Sursaut Populaire Démocratique (SPD) a rejeté lundi 13 juin la circulaire du Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, intimant aux autorités de l'administration territoriale d'interdire toutes réunions publiques, à l'exception de celles des partis politiques reconnus et les associations agréées.
La semaine dernière, le site d’informations en ligne Alakhbar avait révélé que le ministre de l'Intérieur avait ordonné aux gouverneurs des wilayas, aux préfets des moughataas et aux chefs des centres administratifs d'interdire l'autorisation de toute manifestation, activité ou réunion, à l'exception d'un organe légalement autorisé, comme les partis politiques et les organisations de la société civile.
Pour le SPD, il s’agit de « restrictions des libertés publiques non justifiée par la loi » et affirme, en conséquence, « sa volonté de continuer ses activités militantes, en usant de toutes les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution, advienne que pourra ! ».
Ci-après la déclaration du SPD
Non contents d'avoir laissé la situation sociale se détériorer, l'unité nationale se lézarder, et la crise économique s'aggraver, à des niveaux - jusqu'ici - jamais atteints, nos gouvernants, invoquant des motifs fallacieux, ont décidé de rétrécir davantage le champ des libertés fondamentales, garanties "par la Constitution de la République Islamique de Mauritanie.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la lettre circulaire du Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, intimant aux autorités de l'administration territoriale d'interdire toutes réunions publiques, à l'exception de celles des partis politiques reconnus et les Associations agréées.
Attachée au respect des lois de la République et des fondamentaux de la démocratie, la Coordination Nationale du SPD :
- Rejette toutes restrictions des libertés publiques, non justifiée par la loi.
- Affirme sa volonté de continuer ses activités militantes, en usant de toutes les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution, advienne que pourra !
- Appelle toutes les forces vives à la mobilisation pour barrer la route à cette volonté manifeste des autorités nationales de museler toute voix discordante.
Quoiqu'il arrive la marche du peuple mauritanien vers le changement, rien ne pourra l’arrêter, jusqu'à l'établissement d'un Etat de droit, basé sur la justice et l'égalité entière des citoyens.
Fait à Nouakchott, le 13 juin 2022
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