Le ministre de l’Elevage, démissionnaire, M. Lemrabott Ould Bennahi, a indiqué que le gouvernement est bien conscient de la situation difficile que connaît la région, en raison du déficit intervenu dans la quantité de pluie au cours de la dernière saison, et du manque de pâturage à travers le pays.
Ould Bennahi a ajouté, lors de sa supervision, mardi à Nouakchott, de l'ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur de l'élevage dans notre pays, que :
Le département de l’Elevage a procédé très tôt à la mise en place d'un plan pour faire face aux répercussions de cette situation. Lequel plan a été approuvé par le gouvernement, ajoutant que les premières quantités de fourrage sont arrivées dans la capitale, Nouakchott, au début du mois de février dernier, et ont été immédiatement acheminées aux moughataas de l’intérieur du pays.
Dans un discours qu’il a prononcé pour la circonstance, Ould Bennahi a indiqué :« Nous célébrons ces jours-ci le premier anniversaire du discours de Son Excellence, le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazwany, à l'occasion de l'exposition de Timbedra pour les ressources animales, ce discours qui a marqué le début de la renaissance du secteur de l’Elevage et comprenait des décisions importantes visant à promouvoir et à valoriser notre bétail, où Son Excellence a annoncé la création d'un fonds pour promouvoir le développement animal, ainsi que la création de deux établissements publics, l'un à caractère commercial et industriel, et l'autre à caractère administratif chargé d'œuvrer au développement de la filière, à sa modernisation et à l'amélioration de sa production, a-t-il dit ».
Le ministre démissionnaire a également souligné que le président de la République, conscient des dangers auxquels le secteur de l’élevage est confronté dans notre pays à cause des changements climatiques et de la dégradation du couvert végétatif, a donné ses orientations visant à améliorer les procédés traditionnels de la pratique de l’élevage, appelant à la modernisation du secteur.
Cette noble volonté s'est concrétisée par la mise en place d'un département ministériel consacré à l’élevage, lequel a procédé à élaborer les textes législatifs nécessaires, à fixer le cadre institutionnel et à mettre en œuvre des plans tenant compte de la réalité du secteur et de ses perspectives de développement.
Dans le domaine de la mise à niveau du département, les procédures et les textes d'activation du Fonds de Promotion de l'Elevage sont achevés et l'Institution Mauritanienne des Produits Animales a été mise en place.
Quant à l'Office national de la Recherche, du Développement et du Système Pastoral Animal, il a entamé la mise en œuvre de ses nouvelles missions, avec le démarrage des travaux de creusement et de réhabilitation de 60 forages pastoraux.
En ce qui concerne le financement des projets de développement animal, et en application de ce qui était indiqué dans le discours de Timbedra, des conventions de financement ont été signées avec le secteur privé mauritanien.
Après avoir annoncé le lancement du ‘’Projet Eleveur’’ et dans le cadre des financements extérieurs destinés au secteur, en novembre dernier, six (6) milliards et 72 millions MRO ont été allouées à des projets de développement animal lors de la table ronde pour le développement de la wilaya du Hodh Charghui.
Dans le domaine du système pastoral, le département a réalisé 41 stations d'eau pastorales et 77 puits pastoraux. Des travaux sont également en cours pour mettre en oeuvre un plan pastoral et établir des corridors pour faciliter l'accès du bétail aux pâturages dans certaines zones reculées.
Conscients de l'importance de l'alimentation animale, des conditions climatiques et des fluctuations des pâturages, le département pour soutenir la culture du fourrage, 4 conventions ont été signées avec des particuliers pour cultiver 360 hectares, et planter de plus petites surfaces dans 28 sites, les travaux ont commencé dans certains sites et la production a effectivement commencé.
Dans le domaine de la santé animale, cette année, 68 équipes ont été formées pour vacciner 2,2 millions de bovins et 5 millions d'ovins contre les maladies épidémiques les plus dangereuses.
En outre, 150 hangars de vaccination ont été construits dont 133 sont achevés et des travaux sont en cours pour compléter 17 autres hangars, 25 points de santé ont été achevés et 21 autres points sanitaires ont été équipés à l'intérieur du pays.
En ce qui concerne la production du lait, 25 petites unités de transformation du lait ont été réalisées dans différentes régions du pays, et des travaux sont actuellement en cours pour restructurer l'entreprise mauritanienne des produits laitiers à Néma, afin de la transformer en une entreprise industrielle d'un caractère purement commercial, d'adopter un système répondant aux conditions de rentabilité et de pérennité avec l'implication du secteur privé.
Dans le même ordre d’idées, il a été convenu avec la société Arabe pour la Viande l'implantation d’une unité d'engraissement de bétail, et la construction d’un abattoir industriel dans la moughataa de Wad Naga, qui offrira 150 opportunités d'emplois directs et 200 emplois indirects.
Concernant les journées portes ouvertes sur l’élevage en Mauritanie, objet de cette manifestation, elles visent à consolider les acquis et à éclairer les étapes franchies pour faire avancer la filière, et comportent un forum d'échanges sur la réalité de le secteur et ses perspectives, ainsi que les opportunités d'investissement dans celui-ci, avec la participation de nombreux responsables, experts, investisseurs et acteurs.
En conclusion le ministre démissionnaire a lancé un appel à tous les acteurs économiques à investir dans le secteur porteur et à contribuer activement à l'élévation de son niveau de productivité, d'autant plus que le gouvernement mauritanien lui a accordé des conditions préférentielles dans le code des investissements, en réduisant le plafond d'investissement en dessous duquel l'investisseur perçoit les droits de douane et fiscaux avantages et incitations.
Ami