Saharamédias - Le Gouvernement mauritanien a évoqué mercredi en conférence de presse la décision du conseil des ministres de relever de leurs fonctions des fonctionnaires sur fond de soupçons de corruption dans ce qu’il est convenu d’appeler la « crise immobilière », qui a révélé des fraudes dans la vente de quelques terrains à Nouakchott.
Lors de ce point de presse le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire Sid’Ahmed O. Ahmed a dit que les limogeages de ces fonctionnaires était la mesure la plus appropriée à des opérations suspectes intervenues dans le dossier immobilier.
Le ministre a révélé que ce dossier aura des répercussions dans les prochains jours, réaffirmant que toutes les personnes impliquées dans le dossier seront sanctionnées.
Pour sa part le porte-parole du gouvernement Mokhtar O. Dahi a dit que les limogeages intervenus mercredi sont relatifs à une enquête administrative sur des soupçons liés à l’immobilier, soulignant que ce qui s’est passé aujourd’hui est tout simplement des « procédures administratives », n’excluant pas d’autres mesures qui pourraient intervenir prochainement.
Le conseil des ministres avait relevé de ses fonctions le directeur des domaines et du patrimoine de l’état, Cheikh O. Habibou Rahmane, 16 mois après sa nomination à ce poste de même que son adjoint Mohamed Lemine O. Ely M’Bitaleb.
Le conseil des ministres a par ailleurs mis fin aux fonctions du directeur de l’habitat au ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire Yahya O. Babana impliqué dans le même dossier.
Ces limogeages interviennent après des mesures antérieures dont notamment la suspension de la signature et l’annulation d’un arrêté déléguant la signature de certains documents au directeur des domaines et du patrimoine de l’état.
Des informations ont circulé récemment faisant état de malversations dans l’opération de vente de près de 50 terrains à Nouakchott, mais cette information n’a été ni confirmée ni infirmée officiellement.