Le360 Afrique - Le consommateur mauritanien fait face à une montée vertigineuse des prix touchant toutes les denrées de base: riz, sucre, huile, lait en poudre… Les populations dénoncent «la cupidité» des importateurs et grossistes et le non respect des prix annoncés par les autorités. Les ménages mauritaniens font face à une flambée inquiétante des prix touchant toutes les denrées alimentaires de base: riz, sucre, huile, lait en poudre,…
Une poussée de la hausse des cours des matières premières et la hausse du coût du fret maritime mondial sous l’effet de la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Cependant, au-delà de ces arguments exogènes, les populations dénoncent «la cupidité» des importateurs et grossistes, accusés de pomper plus que les exigences du transport maritime.
"Nous n’avons aucun élément concret au sujet d’une mesure de baisse des prix. Tout reste cher ici», affirme Sidi Brahim, détaillant au marché dit de la mosquée marocaine.
Idem pour Coumba Ly, qui peste aussi contre la vie chère en énumérant un chapelet de denrées, et même la viande, un produit du cru, dont le prix est touché par une nouvelle hausse.
Rencontrée au marché de Sebkha, une commune populeuse située dans la banlieue Sud/Ouest, Thillo Sy se plaint «d’un marché cher. Les prix de toutes les denrées: riz, huile, sucre, lait en poudre restent au même niveau, tout est en hausse continue. Nous sollicitons l’intervention des autorités».
Face à cette situation, les autorités ont annoncé des baisses des prix des produits de première nécessité et ont fixé les prix pour de nombreux produits. Toutefois, sur le terrain, les prix ne cessent d'augmenter. D'ailleurs, Mohamed Salem, commerçant au marché Sebkha, dit n'avoir appris la mesure de baisse des prix qu'à travers le «bouche à oreille», mais, pour le moment, il n’a pas vu un seul document relatif au sujet.
Par De notre correspondant à Nouakchott Amadou Seck