Abidjan, Côte d’Ivoire, le 29 mars 2019 – La Banque africaine de développement, représentée par sa directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest, Marie-Laure Akin-Olugbade, était aux côtés du président nigérien Mahamadou Issoufou, mardi 26 mars, pour la cérémonie officielle de lancement des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, premier du pays, situé dans le Bassin du fleuve Niger.
La Banque africaine de développement est le chef de file des partenaires sur ce programme à la fois stratégique, structurant, multisectoriel, de portée nationale et transfrontalière.
« Il s’agit non seulement de produire de l’énergie électrique, mais aussi de régénérer l’écosystème du fleuve, tout en créant les conditions du développement local. Les travaux concernent aussi la sauvegarde environnementale avec le déplacement et la réinstallation des populations. Ce qui est important ici, c’est l’aspect pôle de croissance et de développement dans la réalisation du programme Kandadji », a déclaré le président de la République du Niger. « Plaise à Dieu, je pense que la reprise des travaux est irréversible, parce que nous avons la confiance et l’adhésion des partenaires techniques et financiers, déterminés à nous accompagner ». La réalisation de cet ouvrage est l’un des piliers majeurs du Plan de développement économique et social (PDES) 2017-2021du Niger.
Quelque 50 000 personnes issues de 24 villages situés en bordure du fleuve sont concernées par un Plan d’action de réinstallation, pour lequel la Banque avait accueilli, le 30 novembre dernier à Abidjan, une table ronde des bailleurs de fonds. Celle-ci avait permis de mobiliser un financement de 430 millions de dollars – dont 60 millions attendus de la Banque, dans le cadre de son nouveau financement d’un montant de 130 millions de dollars, sous réserve de l’approbation du Conseil d’administration prévu en mai 2019.
« Véritable pôle de développement économique avec un potentiel agricole immense, le Programme Kandadji va radicalement changer la vie de plus de 10 millions de nigériens », a souligné Marie-Laure Akin-Olugbade, au nom de la Banque africaine de développement et des autres partenaires techniques et financiers. « Je tiens à rassurer le gouvernement du Niger sur l’engagement des partenaires techniques et financiers à faire aboutir le projet. Pour y arriver, il faut impérativement s’atteler à relever les défis de mise en œuvre, en particulier l’exécution du Plan d’action de réinstallation en répondant aux préoccupations des personnes déplacées, dans une approche participative à tous les stades de l'exécution du programme ».
Le coût total du barrage de Kandadji est évalué à un plus de 150 milliards de francs CFA (230 millions d’euros environ).
Le barrage permettra d’accroître l’accès à l’eau pour le développement agricole et d’améliorer lasécurité alimentaire et les conditions de vie des populations, grâce à la mise en valeur d’un potentiel de terres irrigables de quelque 45 000 hectares. L’énergie électrique générée par le barrage sera de 130 MW pour une production annuelle de 629 GWh, ce qui représente une hausse de 55 % de la production totale du pays. D’une capacité de 1,433 milliard de mètres cubes d’eau, son réservoir pourra répondre aux exigences de soutien d’étiage à 120 m3/s dans la capitale, Niamey.
Au total, onze partenaires financiers et techniques soutiennent le Programme Kandadji : la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, l’Agence française de développement, la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque ouest-africaine de développement, le Fonds d’Abu Dhabi, le Fonds koweitien pour le développement économique arabe, le Fonds saoudien de développement, le Fonds de l'OPEP pour le développement international, ainsi que le gouvernement de la République du Niger.
Source BAD