Un seul candidat a déposé son dossier, Seth Kikuni, à une semaine de la fin des délais.
Le président congolais Joseph Kabila s'est lancé le weekend dernier dans la recherche de son probable successeur pour la présidentielle du 23 décembre, a-t-on appris de source médiatique, lundi.
Samedi dernier, Kabila a consulté les différents regroupements qui composent sa nouvelle méga-plateforme électorale, le Front Commun pour le Congo (FCC), a rapporté l'influent média en ligne Actualite.cd.
L’information a été confirmée à Anadolu par un proche collaborateur de Kabila, sous couvert d’anonymat.
Le chef de l'Etat qui ne peut pas briguer un troisième mandat, a demandé aux regroupements de sa coalition de lui proposer, chacun, quatre noms de candidats pour la magistrature suprême, selon le média en ligne 7sur7.
Les candidats devraient être des "patriotes, rassembleurs, visionnaires, prêts à se sacrifier pour le travail, faisant preuve de disponibilité et d’accessibilité, de leadership fort, sans tribalisme, un engagement sans faille pour le Congo, remplir les conditions d’éligibilité et avoir une expérience avérée dans la gestion de la chose publique", a déclaré à un haut responsable ayant pris part à la consultation.
"Il leur a accordé 48 heures. Ils doivent donc lui faire parvenir ces noms ce soir (lundi)", a indiqué à Anadolu un proche collaborateur de Kabila.
La commission électorale nationale indépendante (Céni) a enregistré samedi une première candidature à l'élection présidentielle prévue pour le 23 décembre.
Le candidat, Seth Kikuni, est un jeune homme indépendant âgé de 36 ans et méconnu de la scène politique congolaise.
- Un nouveau quinquennat
"La majorité présidentielle encourage son autorité morale à poursuivre la normalisation de la situation politique et le développement de notre pays pour l'émergence en 2030", avait déclaré lors d'un point de presse, vendredi à Kinshasa, le porte-parole de la MP, Alain-André Atundu.
"Il appartiendra au chef de l'Etat, lui seul, de placer son dernier mot. Ces plateformes peuvent toutefois proposer le nom de Kabila, lui, une manière de lui demander de se représenter", a déclaré à Anadolu Ferdinand Kambere, secrétaire permanent Adjoint du parti de Kabila, le PPRD (parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie).
Le suspense reste, ainsi, de mise à 8 jours de la fin des délais de dépôt des candidatures pour la présidentielle et les législatives nationales.
La semaine dernière, Kabila a promulgué une loi sur le statut des anciens chefs de l'Etat, qui ne consacre pas une immunité judiciaire.
Pour rappel, Kabila devait quitter le pouvoir en décembre 2016 au terme de son deuxième mandat, mais il est resté en place, faute d'organisation de la présidentielle à temps. Le scrutin a dû être ajourné à deux reprises, pour des raisons sanitaires et sécuritaires, selon Kinshasa.
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