L’incontinence verbale du docteur Abdallahi Ould Nem | Mauriweb

L’incontinence verbale du docteur Abdallahi Ould Nem

lun, 06/11/2017 - 15:40

Depuis quelques mois, docteur Abdallahi Ould Nem (deux fois ministre éphémère de Ould Taya) s’est autoproclamé, thuriféraire attitré du régime de Ould Abdel Aziz. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans qu’il inonde la toile de son déluge de verbiage incohérent et biscornu et dont l’absurdité le dispute à l’extravagance. Tout ceux, que son esprit benêt, trouve peu ou prou dans « l’autre camp » sont la cible de sa logorrhée hebdomadaire et partant, voués aux gémonies.

Après avoir tenté, en vain, de vivre dignement de son métier au niveau de la clinique El Medina, Ould Nem a finalement opté pour la flagornerie. « Les délires du président de la LSDH contre la Mauritanie, des phrases philistines qui charrient la haine raciale !! » « Les visites du président Aziz, une culture de proximité administrative à instituer ! », « Notre diplomatie de l’isolement au couronnement », « Le renouvellement du mandat, parlons en », « La cabale contre Yahya Ould Hademine » Mais surtout son  « Monsieur SIDIOCA, les  Mauritaniens ne sont pas frappés par la maladie d’Alzheimer ! » dans une allusion des plus déplacées, surtout dans la bouche ou sous la plume d’un prétendu médecin.  Mais qu’on se rassure, le diagnostic n’est pas son fort ! Et encore moins, le remède.

  Quelle décadence, se former docteur et finir cireur de bottes !

Jusqu’ici « notre docteur » se contentait des louanges de ses « maitres » qui le tenaient en laisse. Mais enhardi par l’indifférence affichée par « ses victimes » qui l’ignoraient superbement, sans doute réfractaires à  l’idée de se souiller les mains en lui répondant, il franchit de nouveaux paliers et se mit à instiller son venin à tout vent.  

Au temps de Ould Taya, on l’adouba maire de la commune d’Akjoujt, et de cette époque date son ressentiment et sa haine viscérale contre ses bienfaiteurs d’alors. De  « paillasson »,  Ould Nem se mua en sycophante. Et le D.S.E Deddahi Ould Abdallahi le fit nommer ministre en guise de récompense  pour les nombreux « services rendus » surtout auprès de ses amis baathistes.  Aujourd’hui disette oblige,  il se contentera d’une médaille et de la fonction douillette de PCA de Mauritel. D’ailleurs au sein de cette entreprise on se gausse encore de l’empressement de ce nouveau PCA qui sollicita d’emblée, avant même d’être confirmé à son nouveau poste, la clémence de ses employeurs pour une avance sur salaire. Tout comme on se rappelle comment il se démenait pour se faire rembourser les frais de campagne après les accords de Dakar, ne craignant pas de passer pour vénal, cupide et avide. Argent qui pour la petite histoire, provient en grande partie de ceux qu’il dénigre aujourd’hui allègrement sans raison.

Dans ses oripeaux de courtisan flagorneur, Dr Ould Nem se montre sous son vrai visage, celui d’un opportuniste prêt à tout,  pourvu qu’on lui jette son obole de  restes d’os dans la gamelle qu’il tend tous azimuts.  

Sa posture actuelle est décrite magistralement par l’écrivain Etienne de la Boétie dans son, Discours de la servitude volontaire. !   « Il faut qu'ils soient continuellement attentifs à ses paroles, à sa voix, à ses regards, à ses moindres gestes : que leurs yeux, leurs pieds, leurs mains soient continuellement occupés à suivre ou imiter tous ses mouvements, épier et deviner ses volontés et découvrir ses plus secrètes pensées. Est-ce là vivre heureusement ? Est-ce même vivre ? Est-il rien au monde de plus insupportable que cet état, je ne dis pas pour tout homme bien né, mais encore pour celui qui n'a que le gros bon sens, ou même figure d'homme ? Quelle condition est plus misérable que celle de vivre ainsi n'ayant rien à soi et tenant d'un autre son aise, sa liberté, son corps et sa vie ! »

Tout le monde vous comprend Docteur : il faut bien survivre ; ou plutôt, il faut bien assurer le retour de l’ascenseur. Les voies pour ce faire sont nombreuses. Malheureusement, vous avez choisi la plus cupide et la plus répugnante d’entre elles : la flagornerie.

 

M.S.