Y a-t-il des menaces dans l’air contre les dissidents au pouvoir suite à la remise au président du rapport annuel de la Cour des Comptes couvrant les années 2010 – 2011 et 2012, s’interrogent certains analystes politiques en Mauritanie?
En tout cas certains voient dans ce rapport transmis hier au président de la République par le président de la Cour des Comptes, M. Seydina Ali Ould Jeilany une boite à pandore que le régime tenterait de faire valoir afin de tenir en respect certaines personnalités, hier de son sérail et qui aujourd’hui prendraient des distances vis-à-vis de lui.
Pour d’autres, la procédure est usuelle et n’aurait aucune conséquence politique véritable étant donné même que les instruments de contrôle de gestion des finances publiques ne sont astreignantes que dans très peu de cas pour « servir d’exemple ».
Le président de la cour des comptes a en tout ca expliqué à sa sortie d’audience chez Aziz que dans ce rapport figureraient «les plus importantes remarques et recommandations résultant des missions de contrôle exécutées durant les années 2010 – 2011 et 2012
Beaucoup craignent en fait que la politisation de l’Administration et son instrumentalisation par le régime ne lui serve comme épée de Damoclès suspendue sur la tête de ses anciens collaborateurs.