La commission sénatoriale mise en place hier par les membres de la haute chambre du parlement a été refusée samedi à Rosso de contact avec le sénateur Mohamed Ould Ghadda.
Le procureur ainsi que le commandant de brigade de la gendarmerie ont également, tient-on de même source, refusé de la recevoir.
Néanmoins, la commission a pu rencontrer les parents de la victime décédée dans l’accident pour lui présenter ses condoléances. La famille de la victime aurait certifié à la commission qu’elle ne tenait pas rigueur au sénateur car ce n’était pour elle qu’un accident et qu’elle ne portait pas plainte contre lui.
Interdit également de la visite de sa famille, le sénateur a été dépouillé par ses geôliers de ses téléphones et de son boubou.
Le sénateur Mohamed Ould Ghadda est un opposant téméraire au régime en place ce qui a fait dire vendredi à ses collègues du Sénat que son arrestation est dictée par les « hautes sphères de l’Etat ».
Notons enfin que l’article 50 de la Constitution du 20 juillet 1991 dispose en ce cas : Aucun membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée dont il fait partie, sauf cas de flagrant délit » et que « la détention ou la poursuite d’un membre du Parlement est suspendue si l’Assemblée dont il fait partie le requiert".