La CITES contribue à lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages dans le complexe d'aires protégées le plus important d'Afrique de l'Ouest. | Mauriweb

La CITES contribue à lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages dans le complexe d'aires protégées le plus important d'Afrique de l'Ouest.

jeu, 16/03/2017 - 11:27

Ouagadougou, le 13 mars 2017, Le 7 mars 2017, au Point Triple, au cœur du Parc W, où les territoires du Bénin, du Niger et du Burkina Faso se rencontrent, les directeurs généraux des agences de gestion de la faune de chacun des trois pays ont signé un accord pour renforcer l'application de la loi sur la faune sauvage dans cette aire protégée. Cela donne le « feu vert » effectif pour lancer des activités visant à renforcer la capacité d'application de la loi, à renforcer la gestion intégrée de la zone transfrontalière et, en fin de compte, à protéger ce qui est largement considéré comme la zone faunique la plus importante d'Afrique de l'Ouest incluant ses 8.900 éléphants.

Les activités à mettre en œuvre ont été définies à la fin de l'année dernière lors d'une réunion qui a réuni des cadres supérieurs et des gestionnaires des cinq parcs nationaux des trois pays qui composent le Complexe d’aires protégées W-Arly-Pendjari. Cette intervention ciblée, qui devrait durer jusqu'en 2019, est financée par l'Union Européenne dans le cadre du projet de la CITES Minimiser l’Abattage illégal d'éléphants et d'autres espèces menacées d'extinction (MIKES) et est mis en œuvre en partenariat avec le Bureau Régional de l'UICN pour l’Afrique centrale et occidentale (PACO) basé au Burkina Faso.

Le WAP a été choisi comme l'un des huit « sites focaux » dans le cadre du projet MIKES, où le soutien au renforcement des capacités en matière d'application des lois sur la faune est ciblé. Les zones ont été classées par ordre de priorité en fonction de l’évaluation détaillée des capacités existantes en matière d'application de la loi, de leur importance pour la conservation des éléphants, de la coexistence d'autres espèces cibles, du niveau de braconnage et des autres menaces affectant chaque site. Dans chaque site, des activités spécifiques ont été développées pour s'assurer que l’appui réponde aux problèmes spécifiques de chaque aire.

Après la signature de l’accord, John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES, a déclaré : « La CITES est particulièrement heureuse d'être en mesure de fournir un soutien à ce qui est sans doute l’aire protégée la plus importante pour les éléphants et autres espèces en voie de disparition qui reste en Afrique de l'Ouest. Il s'agit d'un domaine difficile et complexe, mais grâce à nos collaborations solides et continues avec les agences nationales en charge de la gestion de la faune sauvage, l'UICN et bien sûr le soutien de l'Union Européenne, je suis persuadé que nous pouvons réaliser un travail pratique sur le terrain, et contribuer à réduire le commerce illicite de la faune - dans cette région comme dans d'autres aires protégées clés en Afrique et au-delà ».

Les activités seront mises en œuvre dans cinq zones protégées qui composent le WAP : le Parc W (Bénin, Burkina Faso et Niger), le Parc National de Pendjari (Bénin) et le Parc National d’Arly (Burkina Faso). Les activités seront axées sur : le renforcement des capacités et des performances du personnel de patrouille dans l'ensemble du WAP ; l’amélioration de la gestion de l'application des lois et des communications à l'intérieur et entre les aires protégées ; l’accroissement de la contribution du renseignement à l'application de la loi sur les espèces sauvages ; le renforcement de la collaboration communautaire et interinstitutionnelle et le soutien aux opérations de lutte contre le braconnage.

 

Félicité Mangang

Chargée de Communication et des relations avec les Membres

Programme Afrique Centrale et Occidentale

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) 
01 BP 1618 Ouagadougou 01 - Burkina Faso
Tél. +226 25 40 99 42

[email protected] 

www.iucn.org/paco