RFI Afrique - Après les attaques du 8 août de plusieurs localités maliennes attribuées aux jihadistes, vers la frontière avec le Niger, qui ont fait 42 civils tués, on compte aujourd’hui de nombreux civils déplacés.
Plus d’un millier de personnes ont quitté leurs villages pour se rendre à Labbézanga, tout proche de la frontière du Niger, ou plus à l’intérieur du territoire malien. Des ONG se sont rendues sur place.
Dans la localité malienne de Labbézanga et ses environs, on compte plus d’un millier de déplacés selon les autorités locales. Sur place, les écoles publiques sont réquisitionnées pour servir de lieu d’hébergement. Dans d’autres localités de cette région de Gao, par peur ou sur ordre des jihadistes, des civils démunis ont également abandonnés leur villages
Abdoul Nassir, Président du réseaux des communicateurs pour la paix du cercle de Ansongo, est sur le terrain. « Ces populations arrivent dans la plus grande désolation, dans la plus grande précarité, nous explique-t-il par téléphone. C’est le sauve-qui-peut. C’est du « no comment », ce qui se passe dans cette zone. »
« Psychose »
Selon lui, la situation risque de s’aggraver. « La psychose est en train de gagner d’autres communes. Les gens sont sur le qui-vive, parce que jusqu’à présent, et à l’instant où nous parlons, il n’y a pas de présence militaire dans cette zone. Et cela inquiète beaucoup la population. »
Des ONG locales et étrangères sont sur le terrain pour évaluer les besoins et apporter assistance aux populations , une semaine après les attaques jihadistes.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel