Les hausses répétitives des prix des produits alimentaires de base, qui s’accumulent au fil du temps suscitent l’inquiétude croissante des mauritaniens au point qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer.
L’insuffisance des salaires, l’étendue du chômage, les licenciements en série de la part même des grands employeurs que sont Tasiast, MCM,du secteur bancaire et d’autres, le départ des opérateurs pétroliers, qui ont mis à la rue des centaines d’employés qualifiés, tous ces facteurs, combinés à l’augmentation perpétuelle en cascade des prix, en raison de la loi des dominos, mettent k-o debout les ménages mauritaniens.
En effet, la situation est intenable et les gouvernants ne semblent pas prendre conscience du problème et de l’étendue de sa gravité. Ces jours-ci le marché des produits alimentaires est exposé à une hausse des prix de certains articles, notamment le riz, le blé, le sucre, les huiles, les graines, les laits liquides emballés, en boîte et en poudre.
A titre d’exemple, la tonne de riz a augmenté 162.000 ouguiyas à171.000, alors que le sucre a connu un saut de 153.000 UM à 164.000 UM la tonne. Quant à l’huile, elle a augmenté de 7.750 UM à 9.000 UM. Le carton de pâtes alimentaires a progressé de 2.700 UM à plus de 3.200UM.
Le lait Rose a connu également une hausse et coûte 2.100 UM le carton. Quant au lait-crème en poudre, dit "Célia", se vend) 1.500 UM le kg. Quant à la viande rouge, elle coûte 2.000 UM pour celle des ovins et caprins, 1.800 pour les camelins et 1.700 pour les bovins.
La viande est en perpétuelle hausse, y compris en cas de baisse des prix du bétail dans certains cas. Les citoyens sont unanimes à faire porter la responsabilité de cette hausse générale des prix au gouvernement qui détourne les yeux de la cupidité des grands hommes d’affaires qui, telles des sangsues, prospèrent sur le compte du consommateur. Ces gros commerçants ont une mainmise totale sur les marchés.
Ils sont mus par un unique but : accumuler le maximum de profit en un minimum de temps. La vie de la population tout entière dût-elle en dépendre, peu leur importe, du moment qu’ils s’en mettent plein les poches tous les jours qu’Allahfait. Cette situation intenable a porté à leur paroxysme les problèmes économiques et sociaux en Mauritanie.
Et ce d’autant plus que 45% de la population, d’un total de 3.600.000 d’habitants (soit1.620.000 habitants) vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Plus grave encore, le gouvernement ne possède aucun plan de maîtrise des coûts, ni une stratégie efficiente de résorption du chômage. Une situation que les boutiquesEMEL sont loin de pouvoir contenir.
Résultat, si une solution rapide n’est pas trouvée, la crise risque d’aggraver l’insécurité alimentaire et alors, bonjour les dégâts : famines, épidémies, fléaux de toutes sortes, criminalité… Le peuple mauritanien est sous perfusion.
Rénovateur Quotidien