Selon la presse marocaine, la jeune femme arrêtée dimanche à 2 h du matin par le Raid dans le quartier de la Devèze à Béziers a été signalée le 1er avril par la Direction générale de la sécurité du Maroc aux services antiterroristes français. La garde à vue de la mère et de ses trois filles se poursuit au siège de la DGSI à Levallois-Perret.
L'alerte aurait été donnée le 1er avril via des informations "relatives aux projets terroristes imminents planifiés par la jeune femme" indiquel'Agence marocaine de presse (Map) citant un communiqué de la DGST marocaine.
"Les informations fournies par la DGST aux services sécuritaires français concernés comprenaient des données personnelles sur la suspecte principale et ses données d'identité électroniques, ainsi que sur le projet terroriste qu'elle s'apprêtait à exécuter en coordination avec des éléments de l'organisation terroriste Daech" précise l'agence Map.
"Les autorités françaises ont été informées en temps utile que la suspecte principale était en phase finale d'exécution de son projet terroriste suicidaire à l'intérieur du lieu de culte, en plus de cibler les fidèles avec une grande épée pour les tuer et les mutiler" poursuit ce communiqué.
Le projet de la jeune femme semble donc clairement avoir été de s'en prendre à des fidèles fréquentant une église pendant le week-end de Pâques. "La DGST a également mis à la disposition des autorités françaises des informations sur le niveau d'extrémisme atteint par la femme porteuse de ce projet terroriste, notamment son intention imminente de commettre des actes de meurtre et de décapitation en s'inspirant des vidéos et des contenus numériques diffusés par l'organisation terroriste "Daech", que la suspecte visionnait régulièrement."
Un sabre et des engins explosifs
Rappelons que lors de la perquisition effectuée au domicile de cette famille composée d'une mère et de quatre filles, dont une mineure, un sabre a été découvert, ainsi que des engins explosifs en cours de fabrication et des dispositifs de mise à feu à distance.
Aucune confirmation n'a pour l'instant pu être obtenue par Midi Libre auprès du parquet national antiterroriste sur ces nouveaux éléments, qui viendraient toutefois préciser et illustrer l'intervention déclenchée de toute urgence pour interpeller la jeune femme avant le dimanche de Pâques.