Avec une stabilité macroéconomique et politique soutenues, le Maroc recueille les fruits de sa politique publique plus dynamique et plus inclusive. Tout sous l’œil regardant de Sa Majesté pour l’action des gouvernements.
Pour en arriver là, il fallait une forte dose de volonté politique de Sa Majesté le roi qui, faut-il le rappeler, depuis son accession au trône en 1999, n’avait pas hésité à introduire des réformes sages et courageuses pour mettre son pays sur orbite de l’émergence économique, pour lutter contre la prégnance de la corruption et surtout pour le prémunir de l’avalanche qui déferlait sur les pays arabes.
Le prélude!
C’est donc un Maroc réconcilié avec lui-même qui émerge depuis cette date. Et grâce au comité «Vérité et Réconciliation » enterre définitivement les affres des années de braise. Même le Printemps arabe s’y passe presque dans la douceur. Le pays pouvait ainsi déployer ses ailes avec l’adoption d’une nouvelle constitution en 2011 qui balise plus les libertés publiques et individuelles. Le roi y imprime sa détermination personnelle à la moralisation de la vie publique et politique du pays. Et les résultats ne se sont pas attendre. Tous les gouvernements successifs depuis celui de Abderrahmane Al Youssoufi (1998-2002) en tirent les dividendes. Inlassablement, le Maroc s’est depuis a constitué de solides acquis macroéconomiques et de bonne gouvernance économique. C’est dans le contexte de ces réformes politiques, que le Maroc affiche son ambition d’égaler les économies du Sud de l’Europe. La même tendance se confirme sous le gouvernement Driss Jettou (2002-2007) ou encore sous celui de Abbass Al Fassi (2007-2012) sans oublier les ères Benkirane I et II (2011-2015). En effet, c’est en 2015 avant même l’actuel gouvernement Saad Dine El Otmani (2017). La stratégie nationale de lutte contre la corruption lui est donc bien antérieure.
Rapport de l’OCDE en 2017 déjà!
Contrairement à l’idée répandue par l’actuel gouvernement marocain, le rapport de Compact pour la gouvernance économique de l’OCDE soulignait déjà en novembre 2017 à propos de l’état des lieux de l’avancement des réformes de la gouvernance économique que: «le gouvernement marocain a fait des progrès notables depuis 2011 en matière de gouvernance économique et un vaste programme de réformes est en cours. L’adoption d’une nouvelle Constitution en 2011, qui consacre les principes de bonne gouvernance, a été suivie de la mise en place d’un nouveau cadre légal et institutionnel et met en application ses dispositions » avant de saluer : «…l’adoption d’une nouvelle Loi organique des finances comme pilier fondamental d’un système de gestion des finances publiques plus efficace et transparent, l’institution et opérationnalisation du Comité national pour l’environnement des affaires et d’autres réformes qui ont déjà eu un impact remarquable sur l’amélioration du classement du Maroc dans les indicateurs Doing Business de la Banque mondiale ». Fin de citation.
La bonne gouvernance et la démocratie sont les deux faces d’une même monnaie. Or, les différents gouvernements marocains ont tenté, avec évidemment des fortunes diverses, de suivre, chacun en ce qui le concerne, la trajectoire d’une moralisation de la vie publique où la lutte contre la corruption, la transparence étaient portés en étendard. Les résultats obtenus aujourd’hui sont donc cumulatifs d’une action de long terme des différents gouvernements que l’actuel gouvernement en dépit de sa contribution ne peut s’arroger exclusivement. Les élections législatives qui ont vu des gouvernements changer par les urnes sont sans doute l’expression de l’avis des populations en rapport avec les politiques menées par les différents gouvernements. Alors "il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu."
JD