AMI - Les prix d’un certain nombre de denrées alimentaires de première nécessité ont connu ces derniers jours une hausse significative, ce qui a eu un impact significatif sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Cette hausse est consécutive aux effets de Coronavirus sur divers aspects de la vie des citoyens et les répercussions négatives de la pandémie qui ont paralysé le secteur informel et les activités commerciales.
C’est ainsi qu’une équipe de l’Agence Mauritanienne d’Information a effectué jeudi une visite au marché central de Nouakchott, dit marché de la capitale, précisément à "la rue de subsistance" comme on l’appelle localement. Elle a constaté que cette hausse affecte les denrées de base telles que l’huile, le sucre, le blé, le lait en poudre, ainsi que le riz local et étranger.
Tandis que des voix s’élèvent pour demander une intervention d’urgence pour stopper cette hausse perpétuelle, M. Naji Ould Terrouzi, chef des commerçants de produits alimentaires, section Tevragh Zeina à Charae Rezgh, a minimisé cette augmentation constatée.
Il a affirmé qu’à la même période l’an dernier, le sucre avait augmenté de façon plus importante que présentement, avec un prix de 205 000 MRO la tonne, alors que le prix du sucre a atteint aujourd’hui 188 000 MRO la tonne.
Le chef de la section a rappelé que la hausse des prix du riz local est due à l’échec de trois campagnes agricoles en raison des pluies, aux niveaux élevés des rivières et aux ravageurs agricoles, ajoutant dans ce contexte qu’une tonne de riz brut variait auparavant entre 90 et 100 000 MRO. Mais aujourd’hui, elle est vendue à 165 000 MRO environ.
Le riz étranger était auparavant coûteux, en raison des droits de douane élevés pour encourager la consommation de riz local, appelant à une réduction temporaire des droits de douane sur cette denrée stratégique pour faire face à la pénurie.
Il a ajouté que la hausse des prix de l’huile, des produits laitiers et du blé est principalement due au retour des droits de douane au début de 2021 et à l’importation par la Chine de grandes quantités de blé.
Il a dit que la Fédération de commerce contribue à la paix sociale par des prix stables, le contrôle de la circulation et de la sortie des marchandises. Il affirme que la Fédération est consciente du fait que ces denrées sont attractives dans les pays voisins, Sénégal et Mali, où les prix des denrées alimentaires sont beaucoup plus élevés qu’en Mauritanie.
Dans ce contexte, il appelle l’Etat à uniformiser les taxes sur les denrées alimentaires afin de fixer taxe unique à l’arrivée des marchandises au port au lieu d’en imposer une deuxième lorsqu’elles arrivent aux magasins, comme c’est le cas pour les distributeurs de produits pétroliers qui ne paient qu’une seule et unique taxe.